Le Journal du Real
·11 July 2025
La défaite du Real Madrid face au PSG ou le retour à la réalité de la saison 2024-25

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·11 July 2025
Après plusieurs matchs encourageants et enthousiasmants dans cette Coupe du Monde des Clubs, le Real Madrid a mordu la poussière en demi-finale face au PSG. Le score de 4-0 et sec et sans appel. La manière avec laquelle l’équipe parisienne l’a obtenu également.
Du côté madrilène, le retour à la réalité est abrupte. Celle-ci a été la même toute la saison, malgré le changement d’entraîneur et ceci jusqu’au dernier match : le Real Madrid n’est pas en mesure de rivaliser avec les meilleures écuries européennes. Ce postulat l’exclut implicitement de ce cercle fermé, chose qui aurait été impensable il y a seulement une année.
L’équipe de Xabi Alonso aurait-elle tenu la dragée haute aux Parisiens si le Basque avait maintenu son système préférentiel, celui qui ne lui a apporté que des victoires à chaque fois qu’il l’a employé avec le Real Madrid jusqu’ici ? C’est possible, voire même probable. Toutefois, ce changement de formation ne peut pas expliquer certains aspects de la prestations des Madrilènes. À commencer par les erreurs d’Asencio et Rüdiger, qui sont inadmissibles pour des footballeurs professionnels.
3 des 4 derniers demi-finalistes de la dernière édition de la Ligue des champions, dont le PSG, évoluent avec une ligne d’attaque composée de 3 éléments. Le fait que les observateurs dressent un constat d’impuissance quant à l’attaque à 3 du Real Madrid cache un constat sous-jacent qu’il convient d’aborder : lorsque Vinicius Jr. et Mbappé évoluent ensemble sur la pelouse, le jeu sans ballon du Real Madrid est insuffisant.
Modric a disputé son dernier match avec le Real Madrid face au PSG (Photo by Buda Mendes/Getty Images)
Leur apathie face aux Parisiens a contrasté avec ce que l’équipe avait montrée face à Salzbourg, la Juventus et Dortmund. Le Français n’est pas connu pour son implication défensive et il est vraisemblable que le Brésilien n’accepte pas de faire des efforts pour un joueur n’ayant pas encore remporté de trophée majeur en club, que ce soit au PSG ou au Real Madrid. Il s’agit d’un sentiment humain, compréhensible et légitime, et il n’est pas irrationnel de spéculer sur le fait que d’autres joueurs de l’effectif ressentent le même.
Xabi Alonso accorde une importance particulière à l’attitude de ses joueurs sans ballon. C’était perceptible avec son Bayer Leverkusen et cela a été confirmé par les déclarations du Basque avant et après la rencontre face à Salzbourg. Il convient donc désormais qu’il accorde ses paroles aux actes et mette au pas tout joueur qui ne répondrait pas à ses exigences dans ce domaine.
La présence de Kylian Mbappé sur le terrain ne peut pas excuser ce que Vinicius Jr. fait lorsqu’il est en possession du cuir. Le Brésilien manque des passes simples, fait rarement le bon choix et ne suscite désormais aucune crainte chez l’adversaire. Il n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été.
Une mauvaise saison est tolérable après ce qu’il a apporté au club. Son statut de titulaire indiscutable, il l’a obtenu de haute lutte. Nonobstant, ce dernier n’est pas immuable. La saison prochaine, Vinicius devra récupérer un rendement en accordance avec son statut, faute de quoi, la question de la réévaluation de ce dernier ne sera plus taboue.
À notre sens, le potentiel questionnement de la titularité par décret ne devrait pas être circonscrite au numéro 7 du Real Madrid. La majorité des joueurs de l’effectif possède certes déjà de nombreux accomplissements. Toutefois, plusieurs éléments qui étaient amenés à être les nouveaux leaders de l’équipe cette saison ont failli, tant en termes de niveau footbalistique que d’attitude.
Avec l’arrivée de Xabi Alonso, les cartes sont rebattues mais d’un autre côté, ils ne disposent plus de l’excuse d’être entrainé par un coach qui ne met pas ses joueurs dans les meilleures conditions. En conséquence, si malgré les circonstances mentionnées certains titulaires indiscutable ne sont pas en mesure de se mettre au diapason, Xabi Alonso ne devra pas hésiter à les déclasser, comme il n’a pas hésité à le faire avec Rodrygo.