Joseph-Antoine Bell : “Il y a des gens qui savent comme moi, que le football n’est pas tout. Il y a quelque chose au-dessus du foot, c’est la vie” | OneFootball

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·15 June 2024

Joseph-Antoine Bell : “Il y a des gens qui savent comme moi, que le football n’est pas tout. Il y a quelque chose au-dessus du foot, c’est la vie”

Article image:Joseph-Antoine Bell : “Il y a des gens qui savent comme moi, que le football n’est pas tout. Il y a quelque chose au-dessus du foot, c’est la vie”

Lors du documentaire “Des cris dans le stade, enquête sur le racisme dans le football”, présenté par le journaliste Mohamed Bouhafsi, un ancien joueur passé par les Girondins de Bordeaux a raconté ce qu’il a vécu en tant que joueur de couleur. Joseph-Antoine Bell a joué au FCGB entre 1989 et 1991, mais il était auparavant passé par Marseille de 1985 à 1988. Il raconte ce qu’il a vécu de la part de Bernard Tapie et des supporters de Marseille.

Lors du fameux match de 1990 entre Marseille et Bordeaux, alors que l’OM était premier et Bordeaux deuxième, il essuie des insultes, des jets de bananes et des cris de singes. Il disait à l’époque, à la fin du match “Pas besoin de toute cette bêtise pour montrer qu’on est sur un terrain de foot. Si je suis amer ? L’homme ouais, mais pas le sportif. On a joué, je me suis défoulé, c’était très bien. Mais je crois surtout que l’africain que je suis, qui entend que 25% de français ont des responsabilités de civilisation envers les races inférieures comme ils disent… Je ne pense pas du tout que j’apprends quelque chose en voyant tout ça”.


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“Si je m’en souviens ? Oui. A partir du moment où vous le pensez, vous pouvez le redire 25 ans plus tard, 40 plus tard. C’est vrai que ce qui était grave pour le jeune monsieur que j’étais, c’est de découvrir la preuve de la bêtise. (rires) Puis je m’excuse mais il y a 40 ans, le Front National était à 1,2 ou 3%.”

Les médias annonçaient le lendemain que tout s’était bien passé, qu’il n’y avait pas eu d’incidents.

“Ce n’est tout simplement pas possible. Quelqu’un qui a été à Marseille et qui retient ça… On est quoi ? Plus de 30 ans, 35 ans plus tard, je vais vous dire ce que moi je retiens : Le rôle des journalistes qui disent qu’il ne s’est rien passé alors qu’il y avait des manifestations de haine. Mais le journal Le Monde, pour rendre compte de ce match, avait plutôt titré ‘Bell sauve l’honneur’. C’est-à-dire qu’il y a des gens qui savent comme moi, que le football n’est pas tout. Il y a quelque chose au-dessus du foot, c’est la vie.”

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