Jacques Vendroux : “Mireille m’a dit que jamais il a été aussi heureux dans ses yeux, son visage, quand il a passé deux après-midis avec Alain Giresse… Ils se sont faits de gestes…” | OneFootball

« J’ai une pensée immense pour ses deux garçons, pour Mireille. Si Bernard Lacombe a réussi cette carrière phénoménale, c’est en grande partie à son épouse […] Pour vous dire la vérité, je suis arrivé mardi à l’heure du déjeuner, je suis allé le voir dans cette clinique formidable, où on s’occupe bien des personnes qui sont dans un état extrêmement compliqué. Je suis rentré dans la chambre, je l’ai vu, on s’est regardé… Je ne sais pas s’il m’a vu, s’il m’a entendu, mais je lui ai raconté la dernière connerie… Avec le Variétés, il me disait qu’il avait joué avec les meilleurs gardiens de but du monde, et là on le faisait jouer avec le plus mauvais… Il parlait de moi. Il me disait que j’avais de toutes petites mains, des mains ridicules. Voilà ce que je lui ai raconté… Mireille m’a dit que jamais il a été aussi heureux dans ses yeux, dans son visage, quand il a passé deux après-midis avec Alain Giresse qui était venu le voir… Ils se sont faits de gestes… Ils se sont rappelés la période de l’Equipe de France, la période des Girondins de Bordeaux… Ce sont des moments qui sont inoubliables ».

« Me concernant, plus ça va, à chaque fois qu’il y a quelqu’un qui part, c’est une partie de notre vie qui part… C’est obligatoire. C’est une partie de nous qu’on lâche. J’ai passé bientôt 60 ans avec Thierry Rolland que j’appelais tous les jours. Je ne l’appelle plus, par la force des choses… Il vous manque quelque chose, c’est une partie de vous qui vous ne pouvez plus donner, vous ne pouvez plus non plus recevoir… Quand je l’ai rencontré lundi pour la dernière fois, je me suis mis dans la tête – et peut-être que c’est faux – qu’il m’a entendu. Je me dis qu’il m’a entendu, mais peut-être qu’il ne m’a pas du tout entendu… ».

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