Équipe de France (F) : après Le Sommer, au tour de Kenza Dali de régler ses comptes avec Laurent Bonadei | OneFootball

Mise à l'écart de l'équipe de France féminine pour l'Euro 2025 en Suisse cet été, Kenza Dali est sortie du silence pour régler ses comptes avec le sélectionneur Laurent Bonadei.

La décision n'est toujours pas passée. À l'instar de ses coéquipières Wendie Renard et Eugénie Le Sommer, Kenza Dali n'a pas participé à l'Euro 2025 en Suisse durant l'été. Quelques semaines avant l'échéance de l'autre côté des Alpes, le sélectionneur de l'équipe de France féminine Laurent Bonadei a pris la lourde décision de se passer de trois historiques, dont la milieu de terrain de 34 ans. Et clairement : celle qui a rejoint les États-Unis en début d'année peine encore à digérer ce choix du technicien.

"Un mois avant l’Euro, le coach m’appelle cinq minutes..."

Au cours d'un entretien accordé à Re-Inc, l'internationale tricolore (68 sélections, 12 buts) est revenue sans détour sur cet épisode qui a provoqué une déception "énorme" en elle. Car "quand tu fais toute la saison avec l’équipe, que tu fais partie du groupe de leaders, tout ce que tu fais en coulisses pour le collectif… Et encore, ce n’était pas que moi, Eugénie l’a fait, Wendie aussi", a relevé l'ex-Parisienne et Lyonnaise. Au-delà du choix, Kenza Dali regrette la manière dont elle a été mise au courant par son sélectionneur. "Un mois avant l’Euro, le coach m’appelle cinq minutes pour m’annoncer que je ne suis pas retenue. Tu ne t’y attends pas", souffle-t-elle.

"Je peux comprendre qu’on veuille lancer une nouvelle génération. Bien sûr, ça doit rester une décision sportive. Mais ce serait plus simple pour moi si je n’avais plus le niveau. À 34 ans, tu pourrais dire : "Ok." Sauf qu’en réalité, je suis encore celle qui court le plus à chaque match, avec plus d’un kilomètre d’avance sur toutes les autres. Alors si tu parles d’âge, de chiffres, de données… aujourd’hui tout est analysé. Je ne manque jamais un entraînement, jamais un match, je cours le plus. Donc l’âge n’est pas une raison valable", balaye-t-elle.

"Là, ce n’est plus du respect"

La native de Sainte-Colombe confie avoir encaissé le coup : "Ça m’a demandé énormément d’énergie d’accepter cette décision, de regarder l’Euro de l’extérieur. Je me suis dit : le jour où je dirai ma vérité, ça me prendra une énergie que je n’ai pas pour l’instant, parce que je veux me concentrer sur San Diego. J’ai toujours respecté les décisions des coachs, j’ai toujours eu de bonnes relations avec eux. Mais la manière dont ça a été fait ? Là, ce n’est plus du respect. On est des êtres humains. Et ça, c’était très dur à accepter", reconnaît-elle.

Kenza Dali pointe également des "promesses" faites par l'ancien bras droit d'Hervé Renard : "Il m’avait dit : 'Si tu pars jouer aux États-Unis, ne t’inquiète pas, tu feras toujours partie du groupe de leaders, tu seras appelée en sélection. Chaque mois, tu pourras voir ta famille grâce aux rassemblements.' Peut-être que je n’aurais pas pris la décision d’aller à San Diego si je n’avais pas eu cette garantie de retrouver ma famille régulièrement avec la sélection. Et il le savait. Et moi, ce qui m’a fait le plus mal, c’est que j’étais performante. Ce serait tellement plus facile si je ne l’étais pas. Mais là… c’était incompréhensible. Et le problème en sélection, c’est que tout dépend d’un seul coach, d’une seule fédération", termine-t-elle. Outre la joueuse formée à l'OL, Eugénie Le Sommer est également revenue sur sa mise à l'écart, regrettant elle aussi la manière dont l'épisode s'est déroulé.

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