Droits TV : La Ligue 1 en danger de mort pour Linette | OneFootball

Plus les semaines avancent et plus la Ligue 1 s'enfonce dans la crise en raison du dernier appel d'offres des droits TV. Il y a le conflit qui oppose beIN Sports à la LFP, pour la diffusion d'une rencontre par journée. La chaîne qatarie ne veut plus payer, réclamant différentes dispositions pour honorer son contrat qui n'a jamais été signé. beIN souhaite notamment pouvoir co-diffuser son match afin de partager la facture, ce que l'accord DAZN - LFP rend impossible.

DAZN, le nouveau diffuseur de la Ligue 1 ne parvient pas à enrayer la spirale négative de son lancement. Un lancement manqué en raison d'une préparation trop courte et surtout d'une offre inadaptée pour le public français. Résultat, malgré plusieurs promotions et énormément de communication, les abonnements ne décollent pas. Selon les informations de RMC, le "Netflix" du sport totaliserait environ 400 000 abonnés. C'est loin, très loin du million d'abonnés espéré avant la fin de l'année. De son côté, DAZN dément les informations de RMC et explique : "On se situe dans la trajectoire que nous nous sommes fixés depuis notre arrivée en France."

Une communication de façade et un refus catégorique de communiquer des chiffres. L'Équipe dévoilait de son côté, il y a peu que la plateforme comptait près de 500 000 abonnés. Ce qui tend à démontrer que la catastrophe industrielle est bien en marche alors qu'il est nécessaire d'atteindre 1.5 millions d'abonnés pour atteindre le seuil de rentabilité. DAZN pourrait d'ailleurs se désengager au bout de deux ans si ce cap n'est pas atteint et en l'état actuel des choses, on voit mal comment. Surtout, la Ligue 1 voit sa visibilité se restreindre toujours plus, ce qui inquiète l'ex candidat à la présidence de la LFP : "Canal, c’est 5 millions d’abonnés. DAZN, c’est 400.000. C‘est pas très compliqué de faire le rapport. En gros, l’audience de la Ligue 1, elle a à peu près été divisée par dix, au minimum, par rapport à il y a 7-8 ans. Et ce n’est pas le dernier choix de DAZN, ce sont des changements de diffuseurs sur les six dernières années qui ont conduit à changer quatre fois de diffuseurs, et à se diriger à chaque fois vers un diffuseur avec une assiette d’abonnés de plus en plus basse.

Pensez aussi aux abonnements collectifs. Mon fils a voulu regarder le Classique dans un bar à Paris dimanche, il n’en a trouvé aucun. Aucun bar parisien ne s’est abonné collectivement à DAZN. C’était aussi une consommation majeure du football et des grands matchs de Ligue 1. C’est catastrophique."