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·11 December 2024
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Nous en faisions le relai hier soir. Selon les informations du quotidien sportif L'Équipe, le gouvernement démissionnaire français travaillerait à la dissolution de neuf groupes de supporters français, dont des Stéphanois.
Alors que depuis plusieurs années, un dialogue constructif s'est installé avec le Gouvernement par le biais de l'INS (Instance Nationale du Supportérisme), amenant notamment l'expérimentation des tribunes debout ou encore l'expérimentation de l'utilisation encadrée des fumigènes, le dialogue se tend depuis la nomination du gouvernement Barnier. Un gouvernement démissionnaire suite à l'adoption d'une motion de censure à son égard le 5 décembre dernier mais qui gère encore les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement.Bruno Retailleau, Ministre de l'Intérieur démissionnaire semble attacher une grande importance à la dissolution de plusieurs groupes ultras. Un sujet qui est arrivé dans l'actualité suite aux incidents qui ont émaillé la rencontre entre Nantes et Le Havre, la Brigade Loire se trouvant dans le viseur du Ministère de l'Intérieur. Ce mardi soir, L'Équipe rapportait que ce même Ministère faisait travailler son service juridique sur la possible dissolution de neuf groupes de supporters. Le groupe moteur de la Tribune Loire à Nantes est bien entendu visé, les huit autres groupes ne sont pas nommés dans l'article. Néanmoins, le quotidien sportif précise que des associations d'ultras de Saint-Étienne et de Lyon seraient concernées.
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Des informations qui n'ont pas manqué de faire réagir. C'est le cas du député de la Vienne Sacha Houlié, intéressé par le monde des tribunes et souvent très juste dans ses analyses les concernant. Sur le réseau social X, il a appelé les groupes de supporters à réagir devant les tribunaux si de telles sanctions venaient à être appliquées : "Dissoudre les associations de supporters, c'est organiser le chaos dans les stades en se privant des organisations qui régulent les tribunes. C'est donc une immense bêtise (et je reste poli). Au surplus, il est surprenant que cette procédure puisse être engagée par un gouvernement démissionnaire qui n'a compétence que pour traiter de circonstances exceptionnelles et d'affaires courantes ; cette procédure ne relève d'aucune de ces catégories. J'invite donc les associations concernées à faire valoir leurs droits légitimes devant les juridictions administratives le cas échéant."
L'avocat Pierre Barthélémy, fin connaisseur du monde des tribunes a lui aussi réagi vivement : "Ils sont totalement fous. Ils vont déstructurer les tribunes et ouvrir grand la porte au chaos. Ces gens ne connaissent rien au sujet. Ils jouent avec des libertés fondamentales et des décennies de structuration des tribunes comme on joue avec des billes dans la cour de récré. (...) On comprend mieux l'interdiction de toute banderole à caractère politique décidée le mois dernier. D'abord on supprime la liberté d'expression. Et ensuite, quand tout le monde est muselé, on s'attaque à la liberté d'association. Et à celle d'aller et de venir."
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