
Arsenal French Club
·21 June 2025
Declan Rice, taille patron

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·21 June 2025
Au cours d’une saison qui a connu son lot de hauts et de bas, la qualité des performances de l’Anglais a toujours été une constante à laquelle nous pouvions nous raccrocher. Au club depuis seulement deux ans, Rice est rapidement devenu un des tauliers de l’équipe. L’exercice 2024/2025 enfin digéré, il est temps de consacrer quelques lignes à celui-ci qui a été élu joueur de l’année par les supporters d’Arsenal.
Si l’on veut vraiment chercher la petite bête, on pourrait parler du début de saison poussif de Declan Rice. Mais si l’on prend ce chemin, il faut aussi remonter aux racines du problème.
Lors de la saison 2023/2024, sa première dans le nord de Londres, il a accompagné ses coéquipiers dans une course au titre effrénée jusqu’à la dernière journée de championnat. 51 matchs disputés, 4274 minutes sur les terrains toutes compétitions confondues.
Quelques jours plus tard il rejoint la sélection anglaise en préparation de l’Euro 2024 en Allemagne. Les Three Lions iront jusqu’au bout, et échoueront en finale contre l’Espagne. Là aussi, Rice a joué un rôle crucial : il participe à l’entièreté des sept rencontres et couvre en moyenne 11.72 km par match.
Arteta le dispense de la tournée de présaison aux États-Unis et lui octroie quelques semaines de vacances bien méritées. Rice rejoindra ses coéquipiers une fois ces derniers de retour sur le sol anglais. La Premier League reprend ses droits mi-aout et quelques jours plus tard Arsenal reçoit Brighton à l’Emirates.
Au cours de ce match se produit le premier coup d’éclat de la saison de l’arbitrage. À la 49ème minute, Chris Kavanagh punit Rice d’un 2ème jaune pour avoir retardé la reprise du jeu. La situation est sans appel, Brighton égalisera un peu plus tard, et ce sera le premier match nul d’une longue série pour les Gunners. Début novembre, Rice se blesse à l’orteil et manque le déplacement à Milan en C1 ainsi que deux rencontres en sélection.
Au-delà de ses statistiques qui sont au ralenti sur cette première partie de saison, on s’attendait surtout à ce qu’il prenne un peu plus le jeu à son compte durant l’absence du capitaine norvégien. Ça n’a pas été le cas, et il est sans doute victime de son propre succès, sa sur-utilisation entrainant un essoufflement passager.
Mais Declan Rice est un marathonien, avec un petit côté diesel. Toujours présent, quasiment jamais blessé, il connait l’importance d’être à son meilleur niveau au printemps. En 2023, au côté de David Moyes, il a guidé ses Hammers à la victoire finale en Europa Conference League, un titre majeur pour West Ham.
Les performances de Martin Ødegaard ne s’améliorant pas depuis son retour et les blessures en cascade sur le plan offensif, donnent à Rice un boulevard pour enfin assumer ce rôle de patron. Il est décisif à plusieurs reprises en PL (City, United, Newcastle) et monte en régime en C1 (Zagreb et PSV). Évidemment, son chef d’œuvre restera le quart de finale aller à l’Emirates contre le Real Madrid.
Inscrire un doublé dans un tel match est extraordinaire, le faire sur coup franc direct à deux reprises était inespéré. Malgré l’excellent travail de Nicolas Jover, cette discipline n’est pas très prisée à Colney. Le dernier des buts des Gunners de cette façon remonte à septembre 2021. Rice lui-même n’en avait d’ailleurs jamais inscrit malgré 338 matchs joués en professionnel.
Bien que la technique nécessaire pour réaliser ce geste soit remarquable, il faut surtout mettre en avant la force mentale du joueur. Avant la rencontre, le Real est clairement favori, Arsenal a déjà fait une croix sur la Premier League et mise tout sur l’Europe. Declan Rice est bien conscient du manque de danger offensif créé par son équipe, il a lui-même réclamé des renforts pendant le mercato hivernal.
Alors quand à la 58ème minute Jover et Ødegaard lui conseillent de centrer, il préfère écouter Bukayo Saka : « si tu le sens, tire-le directement ! ». Rice sait qu’il faut débloquer la rencontre, il prend ses responsabilités et convertit l’opportunité. Douze minutes plus tard, porté par l’adrénaline, il remet ça. Incroyable !
C’est sans aucun doute le plus beau moment de notre saison, un instant qui restera à jamais gravé dans nos mémoires de Gunners. Ce geste si dur a réalisé, porte l’héritage des plus grands noms du football : Platini, Zidane, Beckham, Juninho. Une liste de leaders, porte-étendards de leur club, qui sont au rendez-vous quand leur club a besoin d’eux.
L’épopée européenne s’arrêtera quelques semaines plus tard face au futur vainqueur de la compétition, mais la satisfaction est ailleurs. En Declan Rice Arsenal s’est trouvé son super-héros, capable de changer le cours d’un match en quelques secondes, capable de dire : ne vous inquiétez pas, je m’en occupe. Un peu à la manière du Jordan des années 1990, qui ne craignait pas de prendre le tir à trois points à deux secondes du buzzer. La saison prochaine sera vraisemblablement la plus importante de l’ère Arteta, l’heure est venue de décrocher des trophées. Comme nous, le coach basque comptera sur son numéro 41 pour nous mener au graal. Alors COYG !
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