Cassano raconte sa drôle d'arrivée au Real : "Seul un fou comme moi pouvait faire ça" | OneFootball

Antonio Cassano, l’ancien attaquant italien au tempérament volcanique, revient dans une récente interview avec humour et lucidité sur son transfert au Real Madrid en 2006.

Dès ses premiers pas dans le football professionnel avec Bari, Cassano s’est rapidement fait remarquer comme l’un des talents les plus prometteurs de sa génération. Sa montée en puissance le conduit naturellement à la Roma en 2001, où il confirme tout son potentiel. Très vite, les plus grands clubs européens se tournent vers lui, et c’est finalement le Real Madrid qui rafle la mise pour renforcer son équipe en 2006.

Mais derrière cette montée fulgurante se cache un joueur au caractère complexe. À Madrid, Cassano rencontre un environnement exigeant, où son impulsivité et ses problèmes d’indiscipline vont rapidement créer des tensions dans le vestiaire. Ces difficultés éclipsent souvent ses performances sur le terrain, empêchant le joueur de pleinement exprimer son immense potentiel.

"Ils savaient que j'étais un peu fou"

Dans une interview accordée à La Gazzetta Dello Sport, Cassano partage une anecdote révélatrice de son caractère et de la surprise qu’il a provoquée à son arrivée.

"Le grand El Buitre (surnom de Butragueño). Poli, très timide, serein. Toujours réservé. Je me souviens que je suis arrivé [à Madrid après mon transfert] avec un manteau en fourrure, mon Dieu… j’en ai honte. Il m’a dit : "S’il te plaît, mets un costume demain". Je lui ai dit de ne pas m’inquiéter, mais ensuite j’ai pensé que ces gens m’avaient recruté en sachant que j’étais un peu fou. Et je suis quand même arrivé avec ce manteau", raconte Cassano.

"Ils m’ont présenté à Di Stéfano, une autre légende. Et je me souviens qu’Emilio me regardait, pétrifié, et je crois qu’il pensait dans sa tête que j’étais un imbécile, un idiot, et qu’il se demandait pourquoi diable ils m’avaient fait venir. Et aujourd’hui, je suis d’accord avec lui. Parce que seul un fou comme moi pouvait faire une chose pareille", a confié l’ancien madrilène.