Carlos Valderrama, un buzz pour un flop ? | OneFootball

Lors du dernier mercato estival, SoFoot passait en revue ces transferts qui ont, en leur temps, marqué leur époque. Après l’épisode Lucas Barrios à l’été 2014, place aujourd’hui au plus illustre des footballeurs colombiens qui a rejoint la Paillade en 1988, pour un des plus gros noms de notre histoire.

Mais son histoire sur les bords de La Mosson sera tumultueuse, avec notamment une cohabitation difficile avec Pierre Mosca, l’entraîneur de l’époque : “Je n’ai pas trop été tenu au courant de cette affaire. Ma priorité était de prendre un gardien et un attaquant axial, car Roger Milla avait déjà 37 ans. Michel Mézy est allé plusieurs fois au Portugal pour faire signer Rui Águas (alors au Benfica, NDLR). On ne devait pas recruter un milieu de terrain. Pourquoi ? Parce que l’on avait déjà Bernardet, Lemoult, Blanc, Scala, Larios et Ferhaoui. Où mettre Carlos ? Quand je pose la question, on ne me répond pas. (…) Là-bas, toute l’équipe tournait autour de lui, rapporte Pierre Mosca. La saison d’avant, on finit troisième grâce à un jeu offensif plein d’engagement et de détermination que Carlos n’avait pas. Il cassait le rythme ! Quand il récupérait le ballon, le défenseur adverse était virulent et, surtout, la défense adverse se regroupait très vite, car la transition n’était pas assez rapide. Je lui ai fait confiance, mais je me faisais un peu rabrouer par certains supporters qui me disaient “Oh Mosca, ce n’est pas Valderrama, c’est son frère !” C’était un peu désobligeant pour Carlos.”

Une confiance que ne reconnaissait pas Louis Nicollin : “La première année ne se passe pas très bien, parce que l’entraîneur, Pierre Mosca, ne l’avait pas du tout dans ses plans ! Il le trouvait lent, il le trouvait si… Enfin, il avait tous les péchés du monde ! “

Le Colombien à la chevelure singulière ne s’imposera finalement jamais réellement dans l’Hérault, bien qu’il eût participé au parcours en Coupe de France 1990 sans disputer la finale puisqu’expulsé en demi à Saint-Étienne. Un passage en demi-teinte que certains avaient pourtant prédit, d’après Pierre Mosca, en dépit de la bonhomie du meneur de jeu.

“Je l’ai su par la suite, un agent de joueur (Manuel Garcia donc) a sollicité les dirigeants, car il n’a pas pu le placer ailleurs. On parlait du Real Madrid, de Barcelone, mais il s’est tourné vers Montpellier, car personne ne le voulait… Ensuite, ils l’ont transféré en Espagne. Mais il n’est pas allé à Madrid, à Barcelone, à Séville ou à Valence. Il est allé à Valladolid qui venait de monter de deuxième division ! Il n’y a pas que moi qui avais jugé qu’il était inapte au football européen. D’ailleurs, il ne s’est relancé qu’en rentrant en Colombie ! ”

La parole est à présent donnée aux plus anciens d’entre-vous pour commenter ces dires. L’article complet est à retrouver en cliquant ici.