Bruno Genesio (LOSC) était « devant sa télé » : l’élimination de l’OL en Europa League « est une grosse déception pour le football français » | OneFootball

Lyonnais de naissance, Bruno Genesio reste évidemment attaché à l’OL, dont il a défendu l’étendard pendant de longues années. Il était alors, comme de nombreux observateurs, impuissant devant la cruelle élimination vécue par Paulo Fonseca & Co ce jeudi en Ligue Europa.

Qui a osé parler de Théâtre des rêves ? L’Olympique Lyonnais, ses représentants et ses supporters, a vécu un véritable cauchemar jeudi à Old Trafford. Ces derniers ont été éliminés au stade des quarts de finale de la Ligue Europa alors qu’ils menaient de deux pions à quinze minutes du terme en prolongation. Il a suffi de six minutes pour que le rêve des Gones s’effondre et que trois buts soient inscrits consécutivement (114′, 120′, 120+1′). La défaite paraissait alors cruelle (5-4), mais bien réelle.

Dur à encaisser

Lyonnais de naissance, Bruno Genesio était évidemment « devant sa télé » pour assister à cette rencontre aux enjeux multiples : « En tant que Lyonnais, je regardais le match avec attention, confiait-il en conférence de presse ce vendredi. C’est vrai qu’à 4-2, à 7 ou 8 minutes de la fin de la prolongation, il était difficile d’envisager une élimination avant les tirs au but, mais c’est le charme du foot, c’est ce qui fait qu’on aime tous le football », tentait-il ainsi de noyer son chagrin.

Malgré sa stature de coach, lui-même avait du mal à expliquer l’inexplicable : « Après le match, on peut tout essayer d’expliquer, la gestion des émotions, les changements, pas les changements, c’est votre métier ou le métier des gens qui viennent au stade, nous coachs, on est obligé de réagir dans l’instant présent et ce n’est jamais simple », poursuivait ainsi le technicien lillois. Ce dernier estime que cette élimination « est une grosse déception pour le foot français » et ses ambitions. Ce qui est certain, c’est que le coefficient UEFA français aurait apprécié ce petit coup de pouce supplémentaire.

« Avoir deux clubs en demi-finale, ça aurait été quand même beaucoup mieux. Maintenant, c’est le football. Quand ça tombe du bon côté, c’est extraordinaire. Je l’ai vécu avec Rennes, lorsqu’on a joué le Shakhtar, on a marqué comme ça en fin de match, en prolongation. On était qualifié à ce moment-là, on a fêté le but aussi très fortement, et on a encaissé un but à la dernière seconde de la prolongation, qui nous a amenés au tir au but, et on a été éliminés. Vous êtes dans des ascenseurs émotionnels assez incroyables. On ne vit ça qu’à travers un match de foot, ou en tout cas dans le sport de très haut niveau », se rappelait ainsi Bruno Genesio, qui suivra sans aucun doute de très près le derby du week-end entre les Verts et les Gones.