le11
·7 February 2025
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·7 February 2025
Trois jours après la désillusion contre Dunkerque en Coupe de France (1-1, 4-5 tab), le LOSC semble encore un peu sonné par cette cruelle élimination. Avant la réception du Havre, samedi (19 heures), Bruno Genesio est longuement revenu sur un grand marqueur de la saison des Dogues.
« On n’est pas les seuls, même si je ne dis pas que ça console et que ça fait passer la pilule. On a tous été très marqués. Lorsque vous subissez ce genre de contre-performances, il y a toujours plusieurs étapes à franchir. Premièrement, la déception, la frustration voire même une petite déprime jusqu’au lendemain. Deuxièmement, on digère et on se projette sur le match suivant, qui est le plus important. Troisièmement, on cherche à rebondir. Ce sera à nous de montrer demain qu’on est capables de rebondir.
Je ne pense pas qu’il étais plus ou moins touché que les autres, on était tous très touchés. Ne pas réussir un tir au but peut arriver à tout le monde, Benji’ n’est pas le seul à ne pas l’avoir manqué. Vu le contexte et la physionomie de notre match, cette séance de tirs au but n’aurait jamais dû avoir lieu. Il faut prendre la responsabilité de le tirer, avec tout ce que cela implique. Tous les joueurs ont connu cela à un moment donné. C’est une déception pour tous ceux qui n’ont pas marqué, mais tout le monde est responsable, pas seulement eux.
Aussi parce que le foot est parfois capricieux. On pourrait discuter des heures et des heures, revoir le match tous ensemble, on se poserait tous la même question : comment a-t-on fait pour ne pas gagner ce match 2, 3 ou 4-1. J’ai fait un retour vidéo aux joueurs de ce match, on a dix occasions très nettes. Soit des face-à-faces, soit des un contre un, soit des deux contres un. Le gardien adverse était dans un état de grâce, on a peut-être pas fait tous les bons choix, mais on en a mis qu’une…
C’est la plus grosse contre-performance de la saison, puisqu’on était favoris et qu’on a, je pense, pratiquement tout fait de bien pour se qualifier. Sur les attitudes, je ne suis pas d’accord. Je n’ai pas vu d’attitudes qui pourraient me laisser penser qu’on a pris le match à la légère, qu’on a sous-estimé l’adversaire, qu’on ne s’est pas engagé à fond. Les tirs au but sont un exercice difficile sur lequel je suis toujours partagé. Oui, c’est un geste technique, mais c’est avant tout psychologique. Quand c’est contre nous, c’est cruel, mais c’est aussi ce qui fait le charme du foot. Et notamment dans cette Coupe de France, qui est la compétition qui procure le plus de surprises et d’émotions fortes. J’aurais préféré que ça ne se passe pas à Lille, mais je n’ai pas vu d’attitudes dans le match qu’un ou plusieurs de mes joueurs ne se soient pas engagés à 100%. Si on compare à Saint-Étienne (défaite 1-0), on avait pu voir quelques attitudes un peu moins engagés. Là, je n’ai pas vu ça. Il faut savoir l’accepter. Ça été encore plus dur le lendemain quand on a vu le résultat des autres équipes. Il faut digérer.
Bien sûr… On a été encore plus déçus le lendemain. Sans manquer de respect aux qualifiés – et je tiens d’ailleurs à féliciter Dunkerque qui a fait le bon match -, on voit qu’il ne reste plus que quatre équipes de Ligue 1, avec seulement Brest et Paris dans la première partie de tableau. On pouvait se dire que le tableau était éclairci et que c’était une occasion rêvée de pouvoir gagner un titre. Des trois compétitions dans lesquelles on était engagés, c’était celle qu’on avait le plus de chances de remporter. Maintenant, c’est passé, on ne peut plus rien y faire. J’attends de mon équipe qu’elle rebondisse demain. Il nous reste deux compétitions très excitants à jouer. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
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