Evect
·16 November 2024
In partnership with
Yahoo sportsEvect
·16 November 2024
Le nouveau ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Gil Avérous, fait parler de lui ces dernières semaines sur des sujets concernant les supporters français. Il s'est confié dans les colonnes de So Foot.
Pour rappel, le nom du nouveau ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Gil Avérous, est revenu plusieurs fois dans l'actualité des tribunes stéphanoises ces derniers temps. Ce dernier avait fait part de son indignation par rapport à des chants homophobes entonnés par les supporters stéphanois : "Inacceptable. Je ne souhaite pas m'indigner tous les dimanches. Chantés ou non, les messages qui banalisent le rejet et la discrimination doivent cesser. Des jeunes en souffrent chaque jour. Il faut identifier, interpeler et interdire de stades les quelques-uns qui feignent encore de ne pas comprendre. Nous y travaillons avec Bruno Retailleau et Othman Nasrou. Les stades doivent être des lieux de rassemblement et d'émotions partagées où aucun citoyen n'est rejeté. On peut mettre l'ambiance sans haine et insultes. J'irai à la rencontre de l'ASSE dès les prochains jours, pour avancer."
Après avoir annoncé qu'il irait à la rencontre de l'AS Saint-Étienne, Gil Avérous a vu l'Association de Défense des Supporters Stéphanois (AD2S) lui répondre. L'AD2S se réjouissait de cette éventuelle visite, en lui faisant part de son "indignation quant à la privation de libertés subie par les supporters Stéphanois" pour le derby entre l'OL et l'ASSE dimanche dernier, sur décision d'un gouvernement dont fait partie le Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Interrogé cette semaine par So Foot, Gil Avérous est encore loin de se mettre les supporters dans la poche. Au détour d'une question sur le tifo parisien "Free Palestine" qui a beaucoup fait réagir bien que défini comme ni provocateur, ni insultant par l'UEFA, le ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative répond qu'introduire un tifo dans un stade est par essence une dérogation à la règle : "Je suis ministre des Sports et je suis là pour défendre le côté fédérateur du sport. Si on attend de moi que je sois quelqu’un qui ne s’oppose pas aux propos homophobes, aux propos racistes, aux violences… J’ai toujours travaillé en cultivant la proximité et le sens du contact. Je vais bientôt recevoir l’ANS, ce qui était déjà prévu. La date n’était juste pas fixée. Je vais aussi faire un tour des stades de France pour aller à la rencontre des supporters, ville par ville. Je suis allé récemment à Lens, pour le derby, et j’ai échangé avec quelques supporters au débotté, mais je veux vraiment les écouter. Je veux sortir d’un système où tout le monde s’oppose. Il faut échanger, ce que l’on a fait, par exemple, avec le PSG, après le tifo face à l’Atlético de Madrid. Introduire un tifo dans un stade est déjà une dérogation à la règle. Tout ça a toujours été fait en bonne confiance avec les clubs et il faut que cela continue. Le sujet, là, a été le caractère politique du tifo déployé face à l’Atlético de Madrid. Qu’on le veuille ou non, ce n’était pas un message sportif."
Après avoir expliqué vouloir plus de sanctions individuelles, et notamment d'interdictions de stade (IDS), Gil Avérous est interrogé sur la sanction collective prononcée la semaine dernière à l'encontre des supporters stéphanois, interdits de déplacement à Lyon : "Le problème, c’est que là aussi, c’est une minorité qui affecte une majorité. On interdit un déplacement, souvent, car sur six bus, il y a eu un bus où ça s’est mal passé. On réagit en marquant tous les supporters, alors qu’il y a eu cinq bus sur six sans souci. Parfois, vous avez aussi des supporters qui partent et récupèrent en route des hooligans, des casseurs, vont au match avec eux… Tant qu’on n’arrivera pas à identifier individuellement les fauteurs de troubles, on passera par de la sanction collective."