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·31 January 2025

Au moins 2 buts marqués sur les 14 derniers matchs : l’attaque du Real Madrid désormais infaillible ?

Article image:Au moins 2 buts marqués sur les 14 derniers matchs : l’attaque du Real Madrid désormais infaillible ?

« Magnifique », « Le killer Mbappé », « Les comtes marquent »… La presse ibérique est unanime : le Real Madrid empile les buts match après match. Symbole de cette dynamique, les statistiques de Kylian Mbappé. Le compteur but de l’attaquant français ne cesse dorénavant de croître, à l’instar de son triplé le week-end dernier à Valladolid.

C’est simple, sur le papier, l’attaque de Los Bancos apparaît comme un mécanisme parfaitement huilé, au sein duquel chaque rouage, chaque joueur exerce son rôle à merveille. Le tout constituant une machine capable de transpercer toujours plus les filets adverses. Mais c’est sans compter sur la présence de quelques grains de sable qui pourraient, dans le futur, amener cet ensemble à tomber de nouveau en panne.


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Des transitions rapides dévastatrices

Même si l’on pouvait s’en douter sur le papier, le Real a finalement pris du temps avant de pleinement exploiter la vélocité des trois flèches de devant. Car oui, aujourd’hui, les offensives madrilènes se calquent essentiellement sur des transitions rapides dévastatrices.

D’ailleurs, au-delà du simple talent balle au pied de ses joueurs, cette équipe a entamé une transformation qui semble désormais porter ses fruits. Depuis quelques semaines, les Merengues ne se posent plus de questions : une balle récupérée est synonyme de projection instantanée. Cogiter, c’est du passé. L’objectif reste de prendre de vitesse les défenses contemporaines généralement très avancées. Et cela fonctionne : les deux premiers buts de Kylian Mbappé le week-end dernier, l’ouverture du score face à Salzbourg ou la réalisation de Bellingham à Guingamp mercredi illustrent la propension merengue à matérialiser ses contre-attaques au tableau d’affichage.

Une autre raison expliquant un tel progrès au sein de ce domaine réside dans l’évolution technique des rampes de lancement. Ces zones denses en joueurs, avec les tentatives régulières de contre-pression, imposent aux joueurs d’Ancelotti d’accélérer le jeu. Cela se visualise par l’intermédiaire de triangles appui-profondeur, d’une orientation du jeu davantage prompte, mais aussi au travers d’une exécution en peu de touches de balle. Des facteurs que les milieux ne parvenaient pas tellement à exécuter jusque-là. Ce temps est désormais révolu. Et cette surprenante transformation d’un « Dani ralentisseur » en un « Ceballos facilitateur » reflète un progrès conséquent de la Casa Blanca dans ce registre.

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Kylian Mbappé, Rodrygo Goes, Jude Bellingham et Vinicius Jr lors de l’échauffement de Real Madrid – Salzbourg, le 22 janvier, au Santiago Bernabéu.

Une profondeur exploitée à merveille

Toutefois, cette obsession pour la profondeur n’est pas circonscrite au secteur des transitions rapides, les phases d’attaques placées se voyant de même soumises à cette constante.

Et ce processus débute dès l’incipit des actions, avec une relance placée sous le signe de la verticalité, où le jeu long règne sans merci, qui plus est lorsque le jeune Raùl Asencio foule la pelouse. Des centraux aux milieux davantage avancés en passant par la sentinelle, tout le monde se prête à la pratique. Car après avoir passé cette première vague de pression, les blocs antagonistes généralement denses, délestant de fait les ailes, permettent aux Madrilènes d’envoyer de nombreuses diagonales en profondeur. Que cela concerne les multiples appels des côtés vers l’axe de Mbappé, Vinicius, Rodrygo, Bellingham… Qu’importe, l’addition est similaire, à savoir des défenseurs qui se limitent à courir à la poursuite de joueurs filant vers le but.

Vous l’aurez compris, le Real cherche les intervalles, la verticalité, la profondeur coûte que coûte. Même situés au sein des 30 derniers mètres adverses, qui rend par définition le jeu aérien ardu, les Merengues ne dérogent à leur méthode de destruction si efficace jusqu’ici. La principale force de ce concerto offensif réside dans l’exécution de multiples prises de profondeur au milieu d’un demi-espace trop souvent négligé par l’adversaire. Laissez ne serait-ce qu’une maigre poche d’air entre la défense centrale et les latéraux, et des passes claquées viendront servir un appel d’un Madrilène parfaitement senti.

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Un quatuor étouffé dans les petits espaces

Mais au-delà de ces aspects positifs, un véritable problème de fond tactique gangrène les offensives blanches. Oui, les Merengues ont, malgré eux, le défaut de leurs qualités. Une aisance dans la profondeur qui vient s’opposer aux difficultés du Real à exploiter tout leur potentiel lorsque les espaces s’avèrent rares.

On parle ici d’un arbre, nommé vélocité, venant cacher une forêt dépeuplée de spontanéité, d’automatisme, de jeu direct, de création, de changement de rythme, de liant… Dissociant milieu à attaque, distributeur à réceptionneur. Ajoutez à cela un cruel manque de mouvements sans ballon ainsi que de dépassements de fonction, et vous obtenez un Madrid qui ne possède d’autre solution que de chercher de longs ballons complexes verticaux.

Ainsi, quand les blocs décident de couvrir l’ensemble de la largeur, quitte à laisser de l’espace entre les lignes, les hommes de Don Carlo s’obstinent. Évoluer entre les lignes demande un jeu de passes léché aux touches réduites, permettant de créer le bon décalage au bon moment en profitant du retard des défenseurs au marquage. Des forces évidentes que le Real n’emploie que trop rarement. À la place, la Casa Blanca cherche à sauter ces lignes à l’aide de petits ballons lobés compliqués à exécuter, mais aussi à réceptionner.

Il s’agit finalement de futilités assez marginales. Mais le Real Madrid le sait mieux que quiconque sur la planète football : à la fin, ce sont les détails qui font la différence.

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