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·1 April 2024

đŸ’„ ASSE : Un ancien joueur dĂ©zingue la ville et le club !

Article image:đŸ’„ ASSE : Un ancien joueur dĂ©zingue la ville et le club !

ArrivĂ© Ă  Saint-Étienne Ă  l'Ă©tĂ© 2015 et reparti l'Ă©tĂ© suivant BenoĂźt Assou-Ekotto garde beaucoup d'amertume et de mauvais souvenirs de son passage Ă  l'ASSE. Il ne mĂąche pas ses mots vis-Ă -vis de la ville, des supporters, du club et en particulier de Roland Romeyer et Christophe Galtier. Extraits d'une longue interview accordĂ©e Ă  Julian Palmieri.

"Tout mais pas Saint-Étienne s'il te plaüt"

BenoĂźt Assou-Ekotto (ancien latĂ©ral gauche de l'ASSE, 2015-2016) : « J’avais connu Saint-Étienne en venant jouer avec Lens Ă  l’hĂŽtel du golf je crois. J’y Ă©tait allĂ© quand j’avais 20 ans, et je m’étais dit « putain c’est pas ouf ici quand mĂȘme » et j’avais retenu ça.


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Mon agent m’appelle, il me dit : « Il y a Saint-Étienne et tout ».

Je lui dis « Nan tout mais pas Saint-Étienne s’il te plaĂźt ».

Il m’a dit « Non mais Saint-Étienne ça changĂ©, ils ont un tramway maintenant et tout ça ».

J’ai rĂ©pondu : « Oui mais non quand mĂȘme je ne veux pas ».

Mon agent m’a dit : « Il y a la rĂ©alitĂ© du marchĂ©, moi je trouve que c’est facile de travailler avec toi, quand c’est blanc on te dit blanc, quand c’est noir on te dit noir. Moi j’aime travailler comme ça. Mais il y a des clubs qui ne sont pas comme ça. Il y a beaucoup de clubs qui ont l’écho comme quoi c’est difficile de travailler avec toi ».

Moi je lui demande pourquoi, il me dit : « Ben, j’entends ce que tu me dis mais il y a des clubs qui pensent que c’est difficile de travailler avec toi. Moi, BenoĂźt, je t’aime bien, je t’aime beaucoup, t’es comme mon fils, comme mon frĂšre. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. J’ai pas envie de t’appeler le 31 aoĂ»t et te dire qu’il y a Vaulx-en-Velin qui te veux, j’ai que ça. »

Il rajoute : « Ben, tu sais trĂšs bien que je ne fais pas ça pour gagner de l’argent, je n’attends pas que tu signes Ă  l'ASSE pour gagner de l’argent. Je te le dis pour ton bien. »

Je dis « ok, on va Ă  Saint-Étienne. »

Il dit : « Non mais t’inquiĂšte je vais t’emmener dans the place to be, tu vas kiffer. »

Je lui fais confiance ça faisait 16 ou 17 ans qu’on se connaissait. On arrive, on va Ă  ce fameux hĂŽtel, on est en train de manger, on parle de tout, de rien. Et je dis Ă  mon agent : « Au fait, tu m’as dit que tu allais m’emmener dans the place to be ». Il me dit « bah on y est ». J’en revenais pas. »

Quand Assou-Ekotto souffle face aux supporters de l'ASSE

Sur la transition Londres/Saint-Étienne : « C’était trĂšs compliquĂ©. Ne serait-ce pour commander Ă  manger Ă  15h. Moi j’allais souvent Ă  la gym avec Jessy Moulin. 15h, je veux commander Ă  manger, le gars me dit « non c’est fermĂ©, on ouvre Ă  19h ». Tu peux pas faire tes courses avant (aprĂšs ?) 19h30. Moi quand j’étais Ă  Londres, ça fermait Ă  23h ou ça ouvrait toute la nuit les Tesco. Tu veux faire tes courses Ă  2h du mat’ tu les fais. Ça c’était trĂšs compliquĂ© Ă  mon retour en France.

Puis aprĂšs les mentalitĂ©s aussi. Tu sais que lĂ  tu es dans une ville, une ville miniĂšre, et que si le club ne tourne pas, la population ne tourne pas non plus. Tu es dans une ville, tu as un club pour une ville. À Saint-Étienne, tu fais les courses, tu as des mecs qui te disent « Ce week-end, ce week-end, ce week-end
 » pfffff tu as envie de leur expliquer « C’est peut-ĂȘtre ta passion, je le conçois mais ça n’est pas forcĂ©ment ma passion ». Mais tu sais que ça n’est pas concevable d’expliquer ça Ă  un supporter. Donc Saint-Étienne mais globalement le retour en France est compliquĂ©.

"J'irai pas jusqu'Ă  dire que je jouais Ă  contre-coeur mais..."

J’arrive Ă  Saint-Étienne, ça fait un an que je n’ai pas jouĂ©. La prĂ©pa, je ne fais pas toute la prĂ©pa parce que ça fait un an que je n’ai pas jouĂ©. Je joue le premier match de championnat contre Bordeaux, putain que c’était dur. Et puis tu as un rĂ©flexe d’attaquer, mais lĂ  tu es dans la gĂ©rance de fou.

On prend un but Ă  la derniĂšre minute, le gars me bouge parce que je suis cuit cuit cuit. DĂ©jĂ  tu ne prends pas forcĂ©ment de plaisir dans ta vie stĂ©phanoise. LĂ , faire 100m c’est beaucoup plus compliquĂ© que si tu es Ă  Londres, dans un stade de folie, avec une Ă©quipe de folie. LĂ  je n’irai pas jusqu’à dire que c’était jouer Ă  contre-coeur, mais c’était dur. Le retour en France c’était dur footballistiquement.

LĂ -bas je devais prolonger et je signe pas. Et c’est lĂ  oĂč je ne suis pas surpris parce que je connais ce milieu et je n’ai pas un attachement de folie. Christophe Galtier (coach de l'ASSE Ă  l'Ă©poque), Ă  la fin de saison, me dit « tu fais quoi l’annĂ©e prochaine ». Je lui dis « je ne sais pas, si vous avez envie de parler, je vous Ă©coute, si vous n’avez pas envie, je m’en vais ». L’ambiance Ă©tait bonne, super ambiance. Il me dit « on a envie de te garder ». Je dis « Ok cool ». Ils commencent Ă  discuter, contrat et tout


Puis arrivĂ© Ă  un moment je dis Ă  mon agent : « Mais l’entraĂźnement reprend dans une semaine quand mĂȘme, il serait peut-ĂȘtre temps de finaliser ». Et il me dit : « Ben je vais ĂȘtre honnĂȘte avec toi, ça fait 3 jours qu’ils ne me rĂ©pondent pas ».  Je dis « ça pue quand mĂȘme ». Donc ils appellent, 1 fois, 2 fois, je lui demande le numĂ©ro du prĂ©sident Romeyer.

Des insultes à l'égard de Romeyer et Galtier

Je lui envoie un texto en disant en gros « vous ĂȘtes des sal*pes. Appelle moi, dis moi « je ne veux pas de toi », je suis cool. Mais pourquoi vous rĂ©pondez pas au tĂ©lĂ©phone. » Et le mec m’a rĂ©pondu tout de suite alors que mon agent essayait de le joindre depuis 3,4 ou 5 jours. Il m’a dit « je suis au courant de rien, on fait une rĂ©union mercredi ». Je lui dis : « trĂšs bien, dites Ă  Galtier qu’il soit lĂ  ». Il me rĂ©pondu « Non Christophe ne peut pas ĂȘtre lĂ  ». Je lui dis alors « bah on fait une rĂ©union jeudi alors ». Il me rĂ©pond « Non il ne peut pas ».

Donc on est parti Ă  leur rĂ©union, et le fils adoptif de Galtier, avait un arriĂšre gauche, que je connaissais pas, Cheikh Mbengue, qui Ă©tait Ă  Rennes. Donc lui a dit Ă  son pĂšre, « papa j’ai un arriĂšre gauche » et Galtier a plus donnĂ© de nouvelles. Je lui ai envoyĂ© un texto : « tu es la reine des sal*pes, tu prĂ©tends avoir un fort caractĂšre et blablabla, tu es une sal*pe, et si tu n’es pas content, on se voit ». Il m’a rĂ©pondu peut-ĂȘtre 6 mois aprĂšs en me disant que je devais le remercier. » Mais Galette, c’est pas comme si j’avais 19 ans, et que tu me sortais du centre de formation pour jouer Ă  l'ASSE. »

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