ASSE : Fahmy et Rosenfeld, des méthodes qui impressionnent ! | OneFootball

Les supporters stéphanois nagent en plein rêve depuis un mois. De la montée en Ligue 1 au rachat du club par le groupe canadien Kilmer Sports Ventures, tout va pour le mieux. Et les premiers échos sur la gestion de l’ASSE au quotidien sont d’ailleurs très positifs. Explications sur la méthode Fahmy et Rosenfeld, qui fait déjà son effet.

Ivan Gazidis, président de l’ASSE à distance

Jeudi dernier, la nouvelle Direction, accompagnée de Soucasse et Rustem, a présenté son projet aux groupes de supporters. L’occasion pour Ivan Gazidis d’être présent sur le terrain. Ce qui ne sera pas tout le temps le cas. En effet, il présidera le club en partie à distance. Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld, ses bras droits depuis Arsenal, seront eux davantage présents au quotidien.

Le premier cité était réputé chez les Gunners pour ses talents de négociateur de contrats. Il a notamment démocratisé un modèle incitatif lié à la performance, qui a porté ses fruits et qui a d’ailleurs été utilisé pour prolonger Aïmen Moueffek. De son côté, Rosenfeld est surtout connu pour être un grand spécialiste de la data, utile au recrutement… mais pas que (voir ci-dessous).

En ce qui concerne Loïc Perrin, il a été maintenu et permet d’assurer une transition dans des conditions saines. Mais le Directeur sportif des Verts perd des responsabilités. Fahmy et Rosenfeld sont bien les hommes forts du mercato stéphanois.

Professionnalisme apprécié et utilisation de la data

Depuis leur arrivée dans le Forez, Fahmy et Rosenfeld ont été amenés à gérer plusieurs dossiers. Que ce soit via des réunions, durant lesquelles un traducteur est présent, ou simplement via des échanges Whatsapp, leur professionnalisme est quasiment systématiquement souligné par leurs interlocuteurs. Plusieurs agents ont effectivement été impressionnés par les compétences des deux stratèges des Verts. Ce qui plaît le plus est sûrement la manière dont la data est utilisée.

Elle est évidemment un des moyens utilisés dans la détection des talents. Mais cela ne s’arrête pas là. Lors des discussions avec les entourages de joueurs, pour rendre leur discours plus concret, Fahmy et Rosenfeld préparent des dossiers avec des données très précises sur les joueurs en question. Et ces présentations data font généralement leur effet. Elles permettent de contextualiser, mais surtout de se projeter et de convaincre.

L’exemple des prêts

Le club pourrait envoyer plusieurs jeunes s’aguerrir dans des championnats inférieurs à la Ligue 1 la saison prochaine. Mais le but ne sera pas du tout de prêter le joueur dans le premier club venu aux renseignements. Dans ce cas de figure, la data du jeune joueur est analysée. Ensuite, Rosenfeld et Fahmy déterminent quelle équipe pourrait correspondre à son style de jeu. Ce qui crédibilise tout de suite les options présentées.

De plus, les joueurs potentiellement concernés par un prêt ont, dès le mois de juin, été informés de la situation. Ce qui n’était pas souvent le cas lors des dernières saisons. Il y a deux ans, Maxence Rivera avait par exemple dû se trouver un prêt dans l’urgence, fin août. En janvier 2023, c’est Louis Mouton qui s’était retrouvé dans une situation problématique. D’abord bloqué alors qu’un club était prêt à l’accueillir, il avait finalement été informé à une semaine de la fermeture du marché qu’il était préférable qu’il parte en prêt.

Déjà utilisée avec plus ou moins de succès dans la cellule de performance dirigée par Thierry Cotte, la data va donc devenir un élément central dans la manière de fonctionner de l’ASSE. Les profils des joueurs de l’effectif professionnel et de la réserve ont déjà été étudiés grâce à l’outil, qui est donc désormais entre les mains de vrais spécialistes.

Autre point qui peut paraître anodin mais qui ne l’est pas, les fuites sont peu nombreuses durant ce mercato. Et les rares informations qui sortent dans la presse ne viennent pas des deux dirigeants stéphanois. Rosenfeld et Fahmy souhaitent travailler dans la discrétion. Beaucoup d’éléments poussent donc à l’optimisme pour le moment, même s’il faudra patienter encore un peu avant de tirer certaines conclusions.