Girondins4Ever
·12 January 2025
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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens joueurs passés par le club des Girondins de Bordeaux : Gaëtan Huard, Ibrahim Ba et Brendan Lebas. Gaëtan fête ses 63 ans, Christian ses 83 ans, Ibrahim ses 52 ans et Brendan ses 24 ans ce 12 Janvier. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Joseph Aucourt et Emile Rummelhardt auraient fêté leurs anniversaires. Brendan Lebas évolue aujourd’hui aux Herbiers (National 2) et Ibrahim Ba est recruteur au Milan AC (Italie).
Photo : MIS / Icon Sport
Gardien très spectaculaire à ses débuts, Gaëtan Huard était un portier adepte des sorties kamikazes. Mais sa grave blessure de mars 1990 changea son style de jeu. Avec l’âge, il parvint à canaliser son énergie et devint un gardien très fiable. Assurément l’un des meilleurs qui aient porté le maillot marine et blanc.
Gaëtan Huard débuta le football à Amilly, dans le Loiret, à l’âge de 10 ans. Avant-centre lors de ses premières années, il se fixa au poste de gardien de but en minimes. Rapidement il fut remarqué et intégra la sélection départementale. En 1978, il signa au CA Pithiviers et remplaça… son père dans les cages de cette formation de D4.
Les recruteurs lensois le firent venir dans le Pas-de-Calais en 1980, comme troisième gardien derrière Francis Hédoire et Dominique Leclercq. Il débuta en Première division, le 29 septembre 1980, âgé de 18 ans passés, lors d’un Lens-Bastia (5-0). Les deux saisons suivantes, il fit des apparitions de plus en plus fréquentes et intégra la sélection Espoirs pour le Tournoi de Toulon 1983. Il devint titulaire à partir de la saison 1984-1985 et y reste jusqu’en 1988 date à laquelle il rejoignit l’Olympique de Marseille. Avec le club olympien, il remporta deux titres de champion de France. Mais en mars 1990, il se cassa la jambe sur un contact avec son coéquipier, Eric Mura. Il assista en spectateur à la saison 1990-1991, remplacé dans les cages par Pascal Olmeta.
Même en n’ayant pas joué le moindre match de haut niveau depuis plus d’une saison, il disposait en juin 1991 de trois offres concrètes : Saint-Etienne, Montpellier et Bordeaux. Appelé à remplacer Joseph-Antoine Bell, il signa un contrat de 2 ans avec les Girondins, dont les dirigeants étaient alors en lutte avec la Ligue pour ne pas être relégués administrativement. Ce combat perdu, il consentit à jouer en D2 à la condition de n’y rester qu’une seule saison. L’opération remontée réussie, il reste finalement 5 ans en Gironde.
La finale de la Coupe de l’UEFA 1996 et le record d’invincibilité pour un gardien (1176 minutes) constituèrent les deux faits majeurs de sa riche carrière bordelaise. Apprécié de ses coéquipiers et des supporters, il ne connut malheureusement pas de consécration internationale, malgré une convocation en équipe de France A’.
Il quitta le club bordelais durant l’été 1996 pour tenter une expérience à l’étranger, à Alicante.
1 176 minutes
Lors de la saison 1992-1993, Gaëtan Huard inscrivit son nom sur les tablettes des statistiques de la Division 1.
En effet, durant 1 176 minutes, les Girondins et leur portier n’encaissèrent aucun but, soit plus de 13 matches. Ce record aurait pu prendre fin le 8 décembre 2013 mais le Bordelais Landry N’Guemo marqua un but chanceux qui priva le gardien lillois Enyeama d’une entrée dans l’histoire de la D1. Gaëtan Huard, présent comme consultant pour Bein Sport ce jour-là, éprouva un profond soulagement et put constater l’esprit Club qui régnait alors aux Girondins.
En effet, après le but de N’Guemo, des joueurs bordelais (Maurice-Belay, Sertic, Henrique et Faubert) vinrent congratuler l’ancien gardien girondin qui se tenait debout à l’entrée du tunnel…
Si Guéguette est le recordman officiel, il n’est pas inutile de rappeler l’équipe qui officiait lors de l’obtention de ce record, fruit d’un travail collectif :
Huard – Croci, Dogon, Sénac, Marcio Santos, Lizarazu – Lucas, Guérit, Zidane – Dugarry, Valdeïr (ou Salaün) Entr. : Courbis
Joueur de couloir, il rayonna durant son passage aux Girondins sur l’aile droite. Très rapide, ne se posant guère de questions, il se distingua essentiellement par sa puissance physique et son explosivité.
Né au Sénégal, Ibrahim N’Goma Ba rejoignit à l’âge de 10 ans la France pour retrouver son père, footballeur professionnel. Il signa sa première licence au SC Abbeville, club de la Somme où évoulait son père. Il porta ensuite les couleurs de clubs parisiens (Paris SG, Paris FC, Chantilly).
Repéré par Le Havre, il n’intégra le centre de formation du Havre que durant 4 mois, découvrant la Ligue 1 à 18 ans. Son ascension fut fulgurante. Alors qu’il devait signer en 1996 chez le champion de France nantais, il opta pour le club bordelais, convaincu par le discours de Rolland Courbis.
Lors de son passage en Gironde, il fit rapidement des ravages sur le flanc droit du milieu bordelais et ne tarda pas à se signaler auprès du sélectionneur Aimé Jacquet. Il accomplit ses débuts en équipe de France lors de cette saison 1996-1997.
Mais son départ jugé prématuré au Milan AC, malgré la concurrence de Barcelone et de la Juventus, le mit en difficulté par rapport à l’équipe de France. Il le priva d’une sélection avec les Bleus pour la coupe du Monde 98. Réserviste, il fit partie des joueurs invités à quitter le groupe à quelques jours du début de la compétition.
La suite de sa carrière fut chaotique, ne retrouvant jamais son lustre et bref éclat bordelais.
Au nom du père
Fils d’Ibrahima Ba, international sénégalais, capitaine du Diaraf Dakar, venu en France pour connaître la gloire (mais qui ne connut que des galères), Ibrahim Ba était programmé par son père pour devenir professionnel. Rigoureux, sérieux, ambitieux, le paternel fut très dur avec son rejeton pour qu’il ne connaisse pas les mêmes déboires que lui.
Il le faisait travailler jusqu’à la nuit, jusqu’à ce que le petit Ibou n’en puisse plus et pleure. Contraint de mettre un terme à sa carrière de joueur professionnel à cause d’une fracture de la cheville, il se consacra intégralement à préparation de son fils. Au programme : abdominaux, basket, piscine et… foot !
Recruté par le PSG, Ibrahim fut viré à cause de ses nombreux retards aux entraînements dus à l’éloignement de son domicile. Récupéré par le Paris FC, ce fut finalement à Chantilly et au sein du sport-études qui prit une nouvelle dimension. Le Havre ne tarda pas à le repérer et à l’intégrer à son centre de formation. Après quatre mois dans cette structure, il débuta en D1.
Brendan est un milieu de terrain arrivé aux Girondins en 2017. Il a pu évoluer avec les U19 Nationaux et la réserve mais n’a pas signé de contrat pro. A l’été 2020 il quitte le club pour rejoindre la réserve de Lorient. Il y restera jusqu’en 2023, avec un petit passage en prêt à Borgo entre Décembre 2022 et Mai 2023. Puis pendant une saison il va évoluer avec la réserve de Guingamp avant de rejoindre les Herbier à l’intersaison 2024.
Défenseur central très athlétique, Joseph Aucourt était un joueur très grand par la taille et souple. Mais il manquait manifestement de vitesse.
Surnommé « le grand fusil », Joseph Aucourt fut le premier footballeur antillais à faire carrière en métropole, bien avant Marius Trésor. Il débuta au RC Basse-Terre, sur l’île de la Guadeloupe. Avec la sélection de son île natale, il remporta également le trophée Caraïbes, face à la Martinique, en 1948. A l’issue de cette victoire, il participa avec ses coéquipiers guadeloupéens à une tournée en France (Le Havre, Racing, Lyon) et en Suisse (Genève) durant laquelle il attira le regard des clubs professionnels.
Il fut recruté par les Girondins de Bordeaux en 1952. Après des débuts en équipe réserve avec qui il décrocha le titre de champion de France amateurs, il parvint à s’imposer chez les professionnels et devint un défenseur implacable.
En 1955, il quitta Bordeaux pour rejoindre Troyes où il joua durant 4 ans. Il devint ensuite entraîneur-joueur à La Combelle Charbonnier. Il s’installa enfin dans le Gers où il laissa d’excellents souvenirs. Comme joueur puis entraîneur, il défendit les couleurs de l’US Lectoure, du Sporting-Club auscitain et l’UA Vic-Fezensac. Il fut également le premier CTD du Gers et son nom a été donné, après son décès, à la Coupe départementale.
Un pionnier
Considéré comme un des précurseurs du football antillais, Joseph Aucourt connut d’abord la reconnaissance en Guadeloupe où il brilla sous le maillot du Racing Club de Basse-Terre. En décembre 1948, il remporta avec la Guadeloupe le Trophée Caraïbes face à la Martinique. Les vainqueurs participèrent alors à une tournée en métropole au cours de laquelle Joseph Aucourt fut repéré par les recruteurs bordelais.
Il réussit à s’y imposer devenant le premier joueur professionnel d’origine antillaise. A ce titre, il fut un glorieux représentant des Antilles et suscita des vocations. Marius Trésor ou Lilian Thuram avaient désormais un modèle à qui s’identifier.
Joueur difficile à passer, Emile Rummelhardt était un demi défensif assez agressif. Sa rigueur et son honnêteté d’homme le suivirent durant toute sa carrière de joueur puis d’entraîneur.
Venu de l’AS Troyes rejoindre son ancien coéquipier Ferenc Szego au début de la Seconde guerre mondiale, Emile Rummelhardt ne joua qu’une seule saison aux Girondins de Bordeaux.
Une saison très particulière puisqu’il participa à l’obtention de la première Coupe de France du club en 1941.
Il quitta ensuite Bordeaux et commença une carrière d’entraîneur du côté du Mans, puis dirigea des clubs comme Mulhouse, Troyes, Metz, Cherbourg ou le Stade de Reims.