Olympique-et-Lyonnais
·27 July 2025
A Hambourg, l’OL a fait preuve de maitrise mais aussi de caractère

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·27 July 2025
On l’avait presque laissé chafouin mercredi dernier, deux jours avant de mettre les voiles vers l’Allemagne puis l’Autriche. Après le nul contre le RWDM Brussels, Paulo Fonseca n’avait pas manqué de pointer la deuxième mi-temps ratée de son équipe. Il y avait pourtant du beau monde sur la pelouse à ce moment-là avec Clinton Mata, Nemanja Matic ou encore Georges Mikautadze. Seulement, le visage offert avait quelque peu chagriné l’entraîneur portugais. Il espérait une réaction à Hambourg samedi (0-4) et il a été servi. Il faut dire qu’il avait choisi d’en finir avec ces équipes mixtes entre expérience et jeunes pousses. Cela s’est d’ailleurs clairement ressenti dans l’interprétation faite de chacune des deux heures disputées face aux pensionnaires de Bundesliga.
Pour ce troisième amical, le onze titulaire ressemblait plus ou moins à ce qui pourrait être une équipe-type. Avec les rumeurs autour de Malick Fofana, on voit bien que cela reste très utopique d’imaginer avoir cette même équipe à Lens le 16 août prochain, mais à l’instant T, Fonseca a aligné ce qu’il pensait être la meilleure équipe possible de l’OL. Les onze joueurs alignés dans le 4-3-3 lui ont plutôt donné raison. Il y a certes eu un peu de bricolage avec Ainsley Maitland-Niles comme ailier droit ou le jeune Khalis Merah dans l’entrejeu, mais après dix minutes de rodage, le collectif s’est mis en route.
Si tout n’a logiquement pas été parfait, l’OL a livré sa partition la plus solide de ce début d’été. Est-ce le fait de jouer dans un stade plein ? Cela a peut-être aidé, mais il n’y a eu qu’à voir la certaine crispation des joueurs d’Hambourg pour comprendre que les Lyonnais jouaient avec une certaine maitrise. Du haut de ses 17 ans, Merah n’a pas semblé tétaniser par le contexte et a été à l’origine du premier but rhodanien. Cela lui a valu quelques louanges de son coach après la rencontre. "Il a vraiment fait un bon match, il n’a pas eu peur, j’ai bien aimé", a déclaré le coach sur OLPlay.
Mais, pas question de tirer la couverture sur un seul homme, comme sur Malick Fofana, qui risque de laisser de gros regrets s’il vient à quitter le club. Buteur, il a été dans tous les bons coups, à l’image de cette passe décisive pour Georges Mikautadze. "C’est avant tout une très belle action collective avec Ainsley et Abner." Dans cette mi-temps d’une heure où même Rémy Descamps a montré de belles dispositions, l’OL a donc réussi à mêler réalisme et maitrise. Il y a bien longtemps que cela n’était pas arrivé, même s’il faut raison garder aussi bien dans les critiques que dans l’emballement de matchs de pré-saison.
Seulement, samedi, il y avait bien des sourires sur les visages lyonnais mais aussi de Paulo Fonseca. Dans cette volonté de monter le curseur d’un cran, les 24 joueurs utilisés à Hambourg ont répondu présents. Même ceux qui ont attaqué la deuxième mi-temps avec un manque très clair de repères. Rien de bien surprenant à la vue du onze concocté où seuls Nemanja Matic et Duje Caleta-Car avaient joué plus de 20 minutes en Ligue 1 la saison passée.
De ce onze expérimental, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Il y a finalement eu une belle surprise malgré le dispositif en 5-3-2 utilisé par Fonseca. Bien évidemment, la partition a été bien moins aboutie que la première, mais cela a permis de rassurer défensivement. "J’ai vraiment aimé le courage des joueurs pour participer au jeu et je suis très content des jeunes. Hambourg a essayé de presser haut, mais on a très bien joué dans tous les moments du match."
Pour ses premiers pas, Ruben Kluivert a montré le roc qu’il pouvait être. Lassine Diarra a confirmé ses bonnes dispositions dans le but lyonnais en ce début de préparation. Quand la majorité des joueurs découvraient ce que cela faisait de jouer devant 40 000 spectateurs, ils ont courbé l’échine sans jamais rompre. Mieux, la vitesse d’Alejandro Gomes Rodriguez conjuguée à celle d’Afonso Moreira a eu raison des espaces laissés par la formation allemande. De quoi valider le courage observé pendant une heure. Au moment d’attaquer le stage à Innsbruck ce dimanche, l’OL peut attaquer cette semaine de travail avec une certaine confiance.