Real France
·11 December 2024
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Pour la première fois en Ligue des champions cette saison, le Real Madrid a couvert plus de distance que son adversaire.
Face à l’Atalanta hier, les Madrilènes ont parcouru 114 kilomètres contre 113 pour l’Atalanta. Une statistique qui tranche avec les précédents duels, où les écarts étaient flagrants, voire gênants : contre Stuttgart, malgré une victoire 3-1, Madrid a couru neuf kilomètres de moins. À Lille, où ils ont perdu, le déficit était de 11 kilomètres. Même Dortmund, battu 5-2, a couru davantage, tout comme Milan et Liverpool, les deux équipes ayant contribué à la situation précaire des Madrilènes dans cette Ligue des champions.
Carlo Ancelotti, après une victoire difficile contre l’Atalanta, a souligné : "C’est la victoire de l'engagement. L'Atalanta exige beaucoup, mais l'équipe a montré plus de solidarité après le match contre Osasuna". Pourtant, l’entraîneur italien ne nie pas les lacunes collectives. Lors d’une conférence de presse après une défaite contre Milan, il avait rappelé : "L’an dernier, nous avons gagné la Ligue des champions sans être ceux qui couraient le plus". Les chiffres lui donnent raison : en 2023-24, le Real courait en moyenne 114,6 kilomètres par match, la 28ème équipe sur 32 dans ce domaine. Cette saison, leur moyenne chute à 109 kilomètres.
La performance individuelle de Bellingham illustre bien la dynamique : il est le joueur madrilène le plus actif avec 48,8 kilomètres parcourus, mais il reste loin des standards des meilleures équipes. Par exemple, Marc Casadó du Barça affiche 59,1 kilomètres, et Rico Lewis de City en compte 55,1 malgré un match de moins. Bellingham, pourtant pilier du collectif, est à la 105e place dans cette statistique en Ligue des champions.
Il faut reconnaitre tout de même que ce Madrid post-Kroos peine à dominer en possession, ce qui se reflète dans ses performances. Ancelotti a raison de dire que courir moins peut être compensé par un meilleur usage du ballon, mais ce principe atteint ses limites quand les résultats ne suivent pas. À Bergame, la prise de conscience a fait la différence : en l'absence de solutions tactiques, les Madrilènes ont mis de l’intensité. Avec une victoire à la clé.