Le Petit Lillois
·31. Mai 2025
Renato Sanches version LOSC est le joueur qui a le plus impressionné Jocelyn Gourvennec dans sa carrière

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·31. Mai 2025
Ancien entraîneur du LOSC, qu’il a mené jusqu’en huitièmes de finale de Ligue des Champions, Jocelyn Gourvennec a récemment avoué avoir été impressionné, voire perturbé, par Renato Sanches lors de son passage.
L’été 2021, post-titre, avait été particulièrement tumultueux chez les Dogues. Auréolé du trophée de champion de France, Christophe Galtier quittait la chaleur du Nord pour le soleil de la Côte d’Azur et l’OGC Nice. En conséquence, le LOSC s’attachait les services de Jocelyn Gourvennec, une arrivée surprenante à l’époque, lui même l’a avoué à demi-mot. Il garde malgré tout de très bons souvenirs de son passage à Lille, où il a croisé la route d’un certain Renato Sanches (27 ans). Ce dernier, qui disputait 32 rencontres sous ses ordres, est le joueur l’ayant le plus impressionné au cours de sa carrière. Une confession faite récemment dans un entretien accordé au Club des 5.
« Le joueur qui m’a le plus impressionné, c’est Renato Sanches », s’est-il exclamé sans réfléchir une seule seconde. Victime d’une multitude de blessures, le Portugais avait tout de même réussi à peser lors de son passage au LOSC, étant l’un des facteurs X du vestiaire lors de l’acquisition du titre, puis l’année suivante en Ligue des Champions malgré quatre périodes d’indisponibilités (92 jours, 18 matchs manqués). Cela en tout cas suffit pour faire sensation auprès du public lillois et de Jocelyn Gourvennec.
« C’est un garçon qui peut et sait tout faire. C’est un garçon qui pourrait jouer à tous les postes, peut-être pas au poste de gardien… Il a tellement de qualités techniques, de vista, de prises d’informations, athlétiques, il est intelligent, va vite. En fait, c’est perturbant pour un entraineur d’avoir un joueur comme ça parce que ce que tu demandes aux autres, ça ne peut pas être son cas », citait-il ainsi. Il prenait ensuite un exemple pour détailler de façon plus concrète ses propos.
« Lui pouvait le faire, pas les autres »
« Par exemple, tu es dans la construction dans ta moitié de terrain. On construit à trois avec lui au milieu. Tu vas le faire revenir, tandis que le latéral monte, et bien, quand tu as un joueur qui descend bas, il faut tout faire pour qu’il ne se retrouve pas en difficulté face au pressing dans le dos. Avec Renato (Sanches), ce n’était pas un problème. On pouvait quand même lui donner le ballon, même s’il y avait un pressing. Lui pouvait le faire. Mais ils ne sont pas beaucoup à pouvoir le faire. D’habitude, tu demandes à ton joueur de ne pas prendre de risques, de rendre de face et ne pas perdre le ballon bas. Lui, il peut se retourner. Il a cette capacité à toucher des ballons dans des zones qui sont dangereuses pour certains, tu prends un risque un peu inconsidéré, mais lui est capable de faire des hoses que d’autres font pas. Ce que tu n’autorises pas à certains joueurs dans certaines zones, lui tu ne vas pas lui dire parce que sinon tu vas le limiter, le brider, et ça va être moins bien », explique Jocelyn Gourvennec, comme s’il avait encore les images en tête.
Ces facultés l’ont forcé à s’adapter avec l’ensemble de son effectif : « C’est un peu perturbant pace que tu es obligé de faire une exception et il faut l’accompagner d’explications parce que sinon, les autres vont se demander pourquoi lui a le droit de le faire, il fait ce qu’il veut. C’est ça aussi un vestiaire. Les joueurs, ce sont des buvards. Il y aussi tout un travail de pédagogie à faire pour accompagner les autres. C’est ce que tu dois faire quand tu as des joueurs un peu spéciaux comme ça », concluait l’ancien technicien lillois, aujourd’hui sans poste.