Real Madrid : Ancelotti risque 4 ans de prison et 3 millions d'amende | OneFootball

Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real Madrid, comparait actuellement devant la justice espagnole dans une affaire de fraude fiscale. Il encourt plus de quatre ans de prison et trois millions d'euros d'amende.

Carlo Ancelotti a beau être concentré sur la fin de saison du Real Madrid et avoir de nouveau fait vibrer Santiago Bernabeu avec une incroyable qualification pour la finale de la Coupe du Roi après un nul 4-4 contre la Real Sociedad hier soir, une autre bataille se joue loin des terrains.

L'entraîneur italien de 64 ans est actuellement jugé par la justice espagnole pour des accusations de fraude fiscale. Selon le parquet, il aurait dissimulé plus d’un million d’euros aux autorités fiscales lors de son premier passage au Real Madrid entre 2013 et 2015. Ce mercredi, devant l’Audience provinciale de Madrid, Ancelotti s’est défendu.

"Les choses n'ont pas été aussi correctes"

Il a notamment assuré n’avoir jamais eu l’intention de frauder et en ajoutant qu’il se fiait totalement à ses conseillers financiers. Une affaire qui tombe au pire moment pour le technicien madrilène, en pleine course pour un nouveau titre en Liga et une nouvelle campagne en Ligue des champions.

Le litige porte principalement sur ses droits à l’image, une pratique courante dans le football, mais qui, selon le fisc espagnol, aurait été utilisée pour contourner l’impôt, comme nous l'explique le quotidien Marca. Ancelotti aurait perçu une partie de son salaire sous cette forme, via une société offshore, ce qui lui aurait permis d’alléger sa facture fiscale. "Lorsque le Real Madrid m'a proposé cela (le transfert des droits d'image, Ndlr) j'ai contacté mon conseiller anglais et je ne me suis jamais penché sur la question parce que tout me semblait correct, je ne pensais pas qu'il pouvait s'agir d'une fraude, bien que si je suis ici, je pense que les choses n'ont pas été aussi correctes", a-t-il reconnu.

"Je n'ai jamais reçu de communication"

Une méthode qu’il assure ne pas avoir remise en question, évoquant même l’exemple de son prédécesseur José Mourinho, qui bénéficiait d’un montage similaire : "Je ne me suis jamais rendu compte que quelque chose n'allait pas et je n'ai jamais reçu de communication m'informant que je faisais l'objet d'une enquête de la part du bureau du procureur", a-t-il expliqué au tribunal. Mais pour les autorités fiscales, cela ne suffit pas : la justice réclame une peine de quatre ans et neuf mois de prison ainsi qu’une lourde amende de plus de trois millions d’euros.

Malgré la gravité des accusations, Ancelotti est apparu serein lors de son audition. Accompagné de son fils Davide, entraîneur adjoint à la Maison Blanche, et de son épouse, il a maintenu qu’il n’avait jamais eu l’intention de frauder et qu’il n’avait pas conscience de la moindre irrégularité.

Son épouse a d’ailleurs témoigné en ce sens, expliquant qu’Ancelotti ne s’occupait pas de ces questions et que leur départ d’Espagne en 2015, après son licenciement du Real, était motivé par la « humiliation » de son éviction. L’entraîneur madrilène, qui refuse tout accord avec la justice, attend désormais le verdict, alors que cette affaire pourrait bien entacher sa fin de saison avec le Real Madrid.

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