RC Lens : « M’Bala Nzola s’élimine tout seul », le nouveau coup de pression de Will Still | OneFootball

Régulièrement écarté du groupe professionnel ces dernières semaines pour des problèmes d’investissement, M’Bala Nzola est en train de manquer sa sortie au RC Lens. Will Still, souvent vindicatif à son égard, n’en laisse pas moins une chance à l’Angolais. À condition que ce dernier se reprenne en main.

Des retards et un manque d’implication en cause

Loin des yeux, mais encore près du cœur ? Des trois derniers matches, M’Bala Nzola a dû en voir deux de loin : Saint-Étienne (1-0, le 6 avril) pour des retards répétés « une grosse partie de la saison », selon Will Still – et une mise à disposition de l’équipe réserve peu concluante pour l’occasion – ; puis à Brest (1-3, le 20 avril), cette fois « sans rapport avec ses retards ». Reste que l’attaquant prêté par la Fiorentina ne délivre aucun gage d’implication claire ces derniers temps.

« Je lui ai expliqué (à propos des retards) que ça pouvait passer une fois, deux fois, mais au bout de la troisième, ça devenait compliqué de l’expliquer aux autres, raconte Will Still dans des propos relayés par L’Équipe. Il y a une équipe à faire vivre, des règles en vigueur au club. J’essaierai toujours de le protéger. Mais à un moment, il s’élimine tout seul. Il dit qu’il essaie de se réveiller à telle heure, qu’il n’y arrive pas, qu’il a du mal à l’intégrer, à l’appliquer. »

M’Bala Nzola, un mauvais exemple pour le groupe ?

Et même une fois bien présent à l’entraînement, l’entraîneur du RC Lens pointe certains joueurs « moins bons » voire « catastrophiques ». L’Angolais est visé. Il lui a été notifié un manque « de courses », « d’intensité », « de sprints » et « d’investissement », rapporte Still : « On lui a montré les stats. C’était vraiment concret. J’ai été transparent ».

S’il demeure « un bon gars qui travaille au quotidien » et à priori apprécié dans le groupe, M’Bala Nzola a aussi donné le mauvais exemple à ses coéquipiers. « Le coach était obligé de le sanctionner car ce n’est pas un bon message au groupe, avoue Ruben Aguilar, toujours auprès de L’Équipe. Il faut être sérieux. (…) Il a prouvé qu’il pouvait apporter. S’il peut nous donner un plus, on peut en avoir besoin. » Comme ce dimanche, contre Auxerre, alors que Florian Sotoca (ischion-jambier) et Jeremy Agbonifo (cheville) sont diminués et pourrait dépeupler le secteur offensif.

Et Will Still de conclure : « Chaque joueur a besoin d’être aimé. Lui a une façon particulière de recevoir cet amour, cet intérêt que tu peux lui porter. Vous me parlez de planète, on en est là. Il ne causera jamais de problème dans le vestiaire. Mais il est dans son truc. »

Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport