« Quand je vais au RC Lens, on se moque de moi à Amiens », se remémore Gaël Kakuta | OneFootball

Aujourd’hui en deuxième division turque, Gaël Kakuta est revenu sur son aventure avec le RC Lens entre 2020 et 2022 à l’occasion d’un entretien accordé à la chaîne Youtube Leopardsfoot. Et si la fin fut difficile, le meneur de jeu ne regrette en rien son retour au sein de son club formateur.

Un retour au RC Lens qui suscite de vives réactions

Juillet 2020, l’Amiens SC digère à peine sa rétrogradation administrative suite à l’arrêt prématuré des championnats pour raisons sanitaires que Gaël Kakuta est l’un des premiers à quitter le navire pour rejoindre le RC Lens. « Je voulais vraiment vivre cette aventure. C’était Lens et rien d’autre, se remémore le principal intéressé. J’y vais en faisant un gros sacrifice financier. Dans ma tête, j’ai 10 ans. Je retourne sur le terrain, je retrouve le RC Lens. »

Un choix qui n’a pas laissé de marbre ses futurs ex-partenaires au sein du vestiaire picarde « Quand je vais à Lens, on se moque de moi à Amiens, en me demandant qui va me donner les ballons. » Ou bien encore son ancien entraîneur chez les U12 au RC Lens. « Il avait un peu peur, il connaît l’exigence des supporters du RC Lens, pointe Kakuta. Il savait qu’ils allaient attendre beaucoup de moi. »

De son côté, le meneur de jeu né à Lille n’a jamais douté de son choix. « Quand j’ai vu le groupe, comment ça s’entraînait et jouait, je n’avais pas peur, je savais qu’on ne serait pas ridicule, sans savoir qu’on serait aussi bons, en sourit-il. Dès les premiers entraînements, ils voient mon implication. Ça bossait fort et dur, Franck Haise avait mis des trucs en place. Le dernier match amical contre Dijon, on leur fait un boulot, tout le monde a pris confiance. »

Un rêve pendant six mois, un divorce inéluctable

Le point de départ d’un début d’idylle entre les deux parties, comme l’atteste Gaël Kakuta. « Franck Haise, je le comprends, ça se passe à merveille les six premiers mois, je suis hyper performant. » Sauf que ce bonheur ne sera qu’éphémère. « La deuxième partie de saison, on commence à me mettre 9 1/2, à mettre 8. Je me retrouve à faire des choses que je ne sais pas faire. Je ne suis pas vraiment libre. Je me sens un peu prisonnier du couloir droit (demi-espace droit, NDLR) », se remémore Kakuta.

Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

« Ce qui m’a fait mal, c’est qu’on me mette en difficulté après tout ce que j’ai fait pendant six mois. Je n’arrivais pas à m’adapter, parce que c’était contraire à ce que je faisais, à là où j’étais performant. Je me suis retrouvé sur le banc, j’ai eu des blessures parce que je jouais contre-nature, estime l’international congolais. On entre dans un jeu de transition, je sais le faire, mais j’aime prendre le jeu à mon compte, gérer le rythme. »

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De quoi déboucher sur un retour à l’envoyeur, plus précisément à l’Amiens SC, en octobre 2022. Là encore pour une aventure assez mitigée pour ne pas dire ratée sur toute la ligne, tant individuellement que collectivement.

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport