Portrait : Calvin Verdonk au LOSC, le premier Indonésien de l’histoire de la Ligue 1 | OneFootball

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Le Petit Lillois

·2. September 2025

Portrait : Calvin Verdonk au LOSC, le premier Indonésien de l’histoire de la Ligue 1

Artikelbild:Portrait : Calvin Verdonk au LOSC, le premier Indonésien de l’histoire de la Ligue 1

Le LOSC a officialisé ce lundi, dans les dernières heures du mercato, l’arrivée du latéral gauche Calvin Verdonk. Entre polyvalence, régularité et fiabilité, portrait du premier Indonésien de l’histoire de la Ligue 1.

Consécutivement aux départs d’Ismaily, de Mitchel Bakker et de Gabriel Gudmundsson, le poste de latéral gauche était vacant. En partie comblé par l’arrivée de Romain Perraud, doublement décisif contre le FC Lorient samedi, il se renforce davantage en la personne de Calvin Verdonk (28 ans). Le Petit Lillois lui dresse le portrait.


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Premiers pas dans le monde du football

Né le 26 avril 1997 à Dordrecht aux Pays-Bas, Calvin Verdonk s’épanouit rapidement avec le ballon au bout du pied. En 2005, alors âgé de 8 ans, Calvin Verdonk rejoint le Feyenoord Rotterdam, mastodonte du football néerlandais. C’est dans ce club qu’il fera ses classes et se formera aux exigences du haut niveau. Le 24 avril 2014, deux jours avant ses 17 ans, la latéral signe son premier contrat professionnel pour une durée de 3 ans. Et, près d’un an après, le 8 mars 2015, il dispute ses premières minutes avec les professionnels, participant à la large victoire du Feyenoord sur le NAC Breda (3-0).

Les saisons s’enchainent, les prêts aussi

C’est à ce moment-là que débute une série de prêts pour le natif de Dordrecht. En 2016-2017, il rejoint le PEC Zwolle afin d’accumuler du temps de jeu et de l’expérience. Il y découvre véritablement l’Eredivisie, disputant 17 rencontres pour un total de 1 357 minutes. C’était une première immersion dans l’élite qui lui aura permis de prendre ses marques.

La saison suivante, bis repetita. Calvin Verdonk est cette fois prêté au NEC Nimègue, un club où il marquera davantage les esprits. Durant l’exercice 2017-2018, il signe sa première saison pleine en Jupiler League, la deuxième division néerlandaise. Auteur de 41 matchs, 2 buts et une passe décisive, il s’impose comme un maillon essentiel de l’équipe et se forge une réputation solide dans l’antichambre de l’élite.

Fort de cette révélation, Calvin Verdonk retourne en 2018-2019 dans son club formateur, le Feyenoord Rotterdam. Utilisé à 23 reprises, avec environ 2 000 minutes au compteur, il s’inscrit dans la rotation et apporte une certaine stabilité à l’effectif. Pourtant, les supporters du Feyenoord ne gardent pas un souvenir impérissable de son passage. C’est du moins ce que nous rapporte Nicolas : « À l’époque, chez nous, c’était plutôt un joueur de rotation. Il pouvait dépanner en défense centrale comme sur le côté gauche. Il n’a pas vraiment marqué les esprits, c’était un joueur moyen, sans plus. »

Après cette expérience et ses 2 000 minutes sous les couleurs rotterdamoises, Calvin Verdonk nourrit l’ambition de s’imposer définitivement en Eredivisie. Il tente alors un nouveau prêt, au FC Twente. Une aventure perturbée par la pandémie de COVID-19, qui confirmera malgré tout son statut de joueur de rotation.

Cette succession de prêts peut laisser croire que Calvin Verdonk est un éternel indésirable. Néanmoins Navid, suiveur assidu du football néerlandais, balaye cette idée : « Il a eu beaucoup de mal à s’imposer au Feyenoord, son club formateur. Pourtant, lors de ses différents prêts, il finissait presque toujours par gagner sa place de titulaire à un moment donné, ce qui montre qu’il a des qualités évidentes, assure-t-il, détaillant un certain contexte. Je pense qu’il faut aussi prêter attention à l’environnement de l’époque. Il aurait pu s’imposer au Feyenoord, mais Giovanni van Bronckhorst lui préférait d’abord Ridgeciano Haps puis Tyrell Malacia. Il faut dire que ce dernier était largement au-dessus du lot lors de son passage à Rotterdam. »

Au Portugal, une aventure peu concluante

Arrivé en fin de contrat avec Feyenoord, Calvin Verdonk choisit de quitter les Pays-Bas pour tenter sa chance à l’étranger. Il s’engage alors avec le FC Famalicão, au Portugal. À son arrivée, il confie : « Je suis heureux de franchir cette étape dans ma carrière. C’est ma première expérience à l’étranger et je pense que c’est le club idéal pour poursuivre mon développement. » Cependant, l’aventure ne se déroule pas comme espéré. Peu utilisé, il ne totalise que 495 minutes de jeu sur l’ensemble de la saison. Un prêt semble alors inévitable et, dans cette perspective, il retrouve son ancien club : le NEC Nimègue.

Nimègue, la terre de Verdonk

En 2021, Calvin Verdonk retrouve le NEC, ce club où il avait signé, trois ans plus tôt, la seule et unique saison pleine de sa carrière. De nouveau à l’aise dans cet environnement familier, il dispute 24 rencontres lors de l’exercice 2021-2022, qu’il conclut avec deux réalisations. Une régularité qui le conduit, logiquement, à s’engager définitivement avec la formation néerlandaise à l’issue de la saison.

Lors de la saison 2022-23, il peine à s’imposer pleinement comme un titulaire, un aspect que nous détaille Jasper, supporter du NEC depuis plus de 18 ans : « Lors de ses premières années à Nimègue, Calvin Verodnk n’avait jamais ce statut de titulaire indiscutable, mais, lors de la saison 2024-25, les choses ont changé puisqu’il a réussi à convaincre l’entraineur Rogier Meijer et, aujourd’hui, il était un pilier de l’équipe. »

« Calvin Verdonk a toujours fait partie des trois ou quatre meilleurs joueurs du NEC, c’était le plus constant »

Ce statut, Calvin Verdonk a commencé à l’acquérir dès la saison 2023-24. Auteur de 3516 minutes en 40 matchs, il fait partie des joueurs les plus utilisés durant cet exercice. Durant l’été 2024, il prolonge son contrat de quatre ans, le liant au NEC jusqu’en juin 2028. Une prolongation qui n’est pas synonyme de destin scellé aux Pays-Bas pour le natif de Dordrecht : « Cette extension de contrat ne signifie pas que je ferme la porte à d’autres options. Pour le moment, je m’éclate ici et, si ça continue comme ça, il y a des chances que l’on s’intéresse à moi. C’est ce qui pourrait me faire réfléchir. » À ce moment-là, Calvin Verdonk pensait davantage à un transfert vers l’un des meilleurs clubs néerlandais et ce, malgré son passage à Feyenoord : « C’était il y a si longtemps. Aujourd’hui, je suis plus un joueur du NEC que de Feyenoord. J’ai connu des meilleurs moments ici, affirme-t-il avant d’évoquer un possible transfert au PSV Eindhoven à l’hiver 2024. Il y a eu beaucoup d’options pour moi, mais il y a des contacts entre le PSV et mon agent, mais finalement, rien n’a abouti« , conclut Calvin Verdonk.

C’est bien sous les couleurs de Nimègue que le défenseur indonésien va disputer l’exercice 2024-25. Une saison historique pour le club, qui retrouve le top 6 et la finale de la coupe plus de 20 ans après la dernière occurence. Jasper se souvient d’une campagne intéressante : « Nous avions fait un sprint final solide, qui nous a permis d’atteindre les séries éliminatoires de la Ligue Europa, mais nous avons été éliminés par le FC Twente. La saison a été marquée par de belles confrontations comme la victoire 0-3 sur la pelouse de l’Ajax Amsterdam alors que nous n’avions jamais gagné là-bas. Sur ce match, l’Ajax perd le titre. Je me souviens également du match nul face au PSV 3-3, alors que nous étions menés 3-1 à la 90ᵉ minute, assure-t-il avant de dresser un bilan plus individuel de la dernière campagne. La saison dernière, personne ne s’est véritablement démarqué mais Verdonk a toujours fait partie des trois ou quatre meilleurs joueurs du NEC ou, du moins, le plus constant. Il a été vraiment bon et a marqué quelques buts époustouflants. »

En 2025-26, après un départ idéal en Eredivisie, avec trois victoires en trois matchs et une place de leader, le NEC Nimègue a connu un coup d’arrêt dimanche lors de son quatrième match, conclu par une défaite. À l’issue de la rencontre, le latéral déclarait : « Je file à Lille dans un instant. Mon examen médical est prévu pour demain. Je dois ensuite rentrer en Indonésie lundi soir pour des matchs internationaux. »

Son passage à Nimègue est perçu comme un symbole de progression, comme nous l’explique Navid, l’un des community managers de la page Foot Néerlandais sur X : « Il a connu une évolution assez incroyable. Il faut dire qu’il a suivi la progression de son club même si, la saison dernière, il était clairement au-dessus alors que l’équipe, elle, a été moyenne. Ce n’est pas un hasard s’il a fini par attirer l’attention d’Erick Thohir, le président de la fédération indonésienne. »

En Indonésie, le goût du football international

C’est désormais sous les couleurs rouge et blanc de l’Indonésie que Calvin Verdonk évolue en sélection. Un choix surprenant au premier abord, tant il avait gravi tous les échelons avec les équipes de jeunes des Pays-Bas. Des U15 en 2012 jusqu’aux Espoirs en 2017, le latéral gauche a porté le maillot orange à 54 reprises. Il s’était particulièrement illustré lors de l’Euro U17 en 2014, inscrivant 3 but en 5 rencontres. Les Néerlandais avaient malheureusement dû se contenter de la place de finalistes.

En 2024, sans perspective avec la sélection A néerlandaise, Calvin Verdonk opte finalement pour l’Indonésie. Dix sélections plus tard, il s’est déjà imposé comme un cadre de l’équipe nationale désormais dirigée par un ancien Lillois bien connu : Patrick Kluivert.

Polyvalence, endurance et consistance

Calvin Verdonk est de ces joueurs sur lesquels un entraîneur peut toujours s’appuyer. Sa régularité et sa fiabilité en font une valeur sûre, d’autant plus précieuse à un poste devenu charnière dans le football moderne. Être latéral, aujourd’hui, exige une activité de tous les instants, aussi bien offensivement que défensivement, un équilibre difficile à trouver, mais que le Néerlandais parvient à maîtriser avec constance.

« C’est un joueur humble, droit, avec une forte mentalité et un grand sens du travail »

« C’est un joueur de l’ombre, quelqu’un qui performe sans forcément être sous les projecteurs, puisque ce rôle revient le plus souvent aux buteurs. Pourtant, il apporte énormément, aussi bien dans le surnombre offensif que dans l’occupation du couloir gauche, souligne Navid avant de poursuivre sur les qualités du joueur. Jusqu’à cette saison, N.E.C. n’avait pas vraiment de joueur pour occuper cette aile, et son jeu de passes a souvent fait la différence. Sur le plan défensif, il a l’agressivité qu’il faut : il prend pas mal de cartons jaunes (une dizaine la saison dernière), mais rien d’excessif. Il connaît parfaitement sa place, tout en assumant un vrai rôle de leader sur le terrain. Sa vision de jeu est précieuse : elle lui permet de renverser rapidement le jeu et d’apporter de la variété dans la construction.

La polyvalence ? Une des qualités fortes du natif de Dordrecht : « C’est un joueur polyvalent : il peut dépanner dans l’axe, même si dans ce rôle on perd son apport offensif », affirme-t-il tout en soulignant l’état d’esprit du joueur. C’est un joueur humble, droit, avec une forte mentalité et un grand sens du travail. »

Des axes d’amélioration

En revanche, Calvin Verdonk n’est pas parfait, il a encore quelques défauts à gommer pour faire de lui un latéral complet : « Son seul défaut est qu’il parait des fois très nonchalant. Quand les choses lui semblent trop faciles, il a tendance à commettre des erreurs, comme s’il avait un manque de concentration« , confie Jasper.

De son côté, Navid pointe du doigt d’autres faiblesses du latéral : « Côté points faibles, on peut mentionner sa taille relativement modeste, ce qui peut l’handicaper dans certaines situations aériennes, même s’il compense par son engagement physique. Et puis, sa difficulté à s’imposer à Feyenoord reste une interrogation : sera-t-il capable de franchir un cap dans un club d’un standing européen comme le LOSC ? Réponse à son arrivée en France. »

Verdonk à Lille, une bonne idée ?

Lorsqu’on évoque ce transfert, le community manager de la page Foot Néerlandais sur X est emballé : « Je dirais que c’est un renfort très solide. Le LOSC n’a pas forcément le même niveau d’exigence que Feyenoord, car le championnat néerlandais est plus technique tandis que la Ligue 1 est plus physique. Ce contraste pourrait jouer en sa faveur, assure-t-il avant d’évoquer un changement de statut chez le latéral. De plus, le fait qu’il soit désormais international indonésien peut compter : il a connu la pression d’une sélection et d’une campagne qualificative, ce qui peut l’aider à répondre aux exigences du LOSC. » Réponse dans les semaines et mois à venir…

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