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·9. September 2024

OL : la génération Gambardella 2022 n'a pas réussi à prendre la relève

Artikelbild:OL : la génération Gambardella 2022 n'a pas réussi à prendre la relève

Attendue avec impatience après le sacre en Gambardella en 2022, la génération 2004-2005 n’a pas réussi à se faire une place à l’OL. À l’image des départs de Mohamed El Arouch et Mamadou Sarr cet été.

Ce lundi, Bradley Barcola fait son retour à Décines, sous le maillot des Bleus, mais malheureusement pas comme représentant de l'OL. Toutefois, il risque d'y avoir de la fierté chez ses formateurs au moment de voir l'ancien protégé de l'Académie représenter son pays et fouler une pelouse dont il rêvait tant plus jeune. Depuis toujours, l’OL s’est forgé une réputation de club formateur et d’une excellence au service de l’équipe professionnelle puis de certains tops clubs européens.

La renommée de l’Académie n’est plus à faire et malgré un creux ces dernières saisons, rejoindre la formation dispensée à Meyzieu est un rêve pour beaucoup de jeunes "footeux". Certains ont eu Karim Benzema comme idole, d’autres par Alexandre Lacazette ou Houssem Aouar mais tous ont eu le même objectif : celui de s’imposer dans l’équipe première et de prendre la relève. Il y a eu la génération 74-76 avec les Florian Maurice et Ludovic Giuly, la génération 91 avec Lacazette ou encore notre consultant Enzo Reale, celle des Fekir et Tolisso, et bien d’autres. La génération 2004 devait être la suivante, celle qui aurait permis à l’OL de continuer à miser sur son ADN.


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Un crève-cœur, mais pas une première à l'Académie

En mai 2022, le sacre en Coupe Gambardella avait mis en lumière une formation dans laquelle le talent avait de quoi s’exprimer à l’échelon supérieur. Mohamed El Arouch, Mamadou Sarr, Mathieu Patouillet ou encore Islam Halifa, ils étaient tous attendus en pros. Certains ont touché du doigt ce projet, d’autres sont encore dans l’attente. Néanmoins, l’été qui vient de se terminer a clairement mis un terme à cet espoir de voir la génération 2004-2005 suivre les traces de ces ainés. Les départs d’El Arouch et Sarr, pour des raisons différentes, ont entraîné l’exode de deux des plus gros prospects de cette génération.

Un crève-cœur pour les supporters de l’OL, mais aussi pour les formateurs de l’Académie, même si ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière de vivre ces "échecs". "Ton but est de former des joueurs qui jouent à l’OL, mais aussi qu’ils soient capables d’exercer leur métier de professionnel ailleurs s’ils n’ont pas l’opportunité à Lyon, nous confie Jean-François Vulliez, ancien directeur du centre. Le Graal est que les joueurs puissent jouer à l’OL. Pour la génération 2004-2005, tu avais plusieurs joueurs qui pouvaient prétendre. Je ne dis pas qu’ils devaient jouer, mais au moins prétendre au groupe pro et s’offrir des opportunités. Une carrière chez un jeune pro est aléatoire en fonction du contexte sportif, des envies de la direction, etc."

El Arouch, Sarr, Patouillet… trois prospects, trois destins différents

Sur les 18 éléments retenus pour la finale au Stade de France en mai 2022, ils ne sont plus que six à être encore à l’OL, avec en plus Chaïm El Djebali blessé en finale de Gambardella mais présent durant l’épopée. Et ils sont loin de faire partie des choix envisageables pour Pierre Sage, comme le capitaine Yannis Lagha ou Yacine Chaïb. Justin Bengui et le milieu tunisien goûtent certes au groupe professionnel avec plus ou moins d’assiduité, mais ils sont encore loin d’être installés.

Le seul qui l’est vraiment à l’échelle professionnelle appartient toujours au club lyonnais, mais se régale ailleurs : Mathieu Patouillet, prêté depuis deux saisons à Sochaux. Aura-t-il un jour sa chance dans son club formateur avec Lucas Perri devant lui et installé depuis seulement trois matchs de Ligue 1 ? Même si l’avenir peut sembler bouché, il représente la meilleure chance d’y parvenir alors que El Arouch et Sarr avait attiré tous les espoirs avant cet été. "Mamadou était dans l’état d’esprit de réussir à l’OL, tout comme ses conseillers et sa famille, poursuit Vulliez. Il avait l’état d’esprit pour chercher à s’imposer. C’est frustrant de le voir partir parce que tu aurais aimé le voir évoluer à l’OL comme ses prédécesseurs que sont Umtiti ou Lukeba."

L’attractivité chez les jeunes remis en cause ?

Le défenseur sacrifié pour raisons économiques n’a pas eu le choix de son destin entre Rhône et Saône. Mohamed El Arouch a lui choisi de quitter le cocon lyonnais pour se refaire une santé à Botafogo. Impensable il y a encore un an… C’est donc de loin que les supporters lyonnais verront si oui ou non un départ aura été bénéfique.

Certains avaient rapidement sauté le pas, comme Hugo Vogel, parti à Bâle dans la foulée du titre avec les U18 et deux matchs en pros. Il évolue avant tout avec la réserve du club suisse depuis (5 matchs avec l'équipe première). "Avant, tu signais pro dans ton club formateur, maintenant tout est remis en cause. On l’a vu avec Hugo Vogel qui est parti à Bâle. On lui avait proposé un contrat stagiaire pour commencer, mais il voulait un contrat pro direct. Ça ne marche pas à chaque fois. Il faut être convaincu du projet du club."

Quel est-il aujourd’hui à l’OL pour les jeunes ? Les départs de la génération Gusto, Lukeba, Barcola pouvaient s’expliquer par l’absence de Coupe d’Europe, une envie (trop rapide ?) de brûler les étapes et des jolis chèques pour le club. Cet été, le départ de Mamadou Sarr a montré que le financier prenait encore un peu plus le pas sur le sportif. De quoi remettre en question l’attractivité lyonnaise en termes de formation ? Pour l’ancien directeur de l'Académie, "en termes de formation, il n’y a pas photo à l’OL, c’est le top qualité. C’est peut-être au moment du passage au contrat pro que les agents et famille vont peut-être se poser plus de questions." Et ainsi ne plus permettre aux supporters de s'identifier totalement à des joueurs du cru...

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