Olympique-et-Lyonnais
·2. November 2024
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Au lendemain d’Halloween, l’OL a donc choisi de jouer à Docteur Jekyll et Mister Hyde du côté de Lille. Quatre-vingt-dix minutes de jeu et deux visages complètement différents d’une mi-temps à l’autre. On attendait des Lyonnais qu’ils montrent ce qu’ils avaient dans le ventre contre une grosse écurie de Ligue 1, ils ont oublié d’allumer le moteur. Alors certes, ils ont pris leur premier point de la saison contre un gros poisson du championnat. Mais sans la maladresse lilloise et un peu de chance en première mi-temps, l’OL serait clairement reparti bredouille de ce déplacement dans le nord de la France.
La faute à une première mi-temps "indigne", comme l’a qualifiée Pierre Sage à l’issue de la rencontre, et d’un collectif à l’abandon. Pendant 45 minutes, il n’y en a pas eu un pour rattraper l’autre dans les rangs lyonnais. C’est presque à se demander si les coéquipiers d’Alexandre Lacazette étaient conscients de l’importance de ce match, avec les cadeaux faits à droite, à gauche. Moussa Niakhaté avait lancé la première brindille, mais c’est bien Ainsley Maitland-Niles qui a eu les honneurs de la bourde pour l’ouverture du score du LOSC.
Dans un scénario proche de celui observé à Rennes lors de la première journée, la passe du latéral anglais a mis sur orbite Jonathan David. Ce dernier ne s’est pas fait prier pour devancer et crucifier Lucas Perri et mettre Lille devant. Cette erreur individuelle, Maitland-Niles n’avait pas habitué les supporters lyonnais à la faire. C’est d’ailleurs la première fois depuis le début de son aventure dans la capitale des Gaules. D’ailleurs, il fallait certainement remonter aux premiers mois de l’ancien d’Arsenal pour le voir aussi peu à son aise dans le collectif. L’Anglais a été en difficulté face aux dribbles chaloupés de Sarahoui.
Il n’a pas été le seul, bien au contraire. Seulement, son erreur s’est payée cash et a failli être irrattrapable, tant le visage rhodanien faisait peur à voir. Peu à l’aise techniquement, en difficulté défensivement, Maitland-Niles avait tout du flop de cette soirée qui aurait pu tourner au cauchemar. Et finalement, au moment de juger la prestation finale du polyvalent 98, difficile de vraiment se prononcer. Mi-figue, mi-raisin ? Car, à l’image de l’OL, c’est un Ainsley Maitland-Niles transformé qui a fait son retour sur la pelouse du stade Pierre Mauroy après la pause. "Avant la pause il donne le but, il est fébrile... Et après la mi-temps, il marque, il frappe deux fois à côté, il met l'adversaire en danger. Il représente très bien notre match. Quand on voit sa seule performance, en fait, on voit l'OL ce soir."
Pierre Sage a souhaité que ses joueurs montrent le "vrai visage de l’OL" et ses ouailles ont pris le message au pied de la lettre, chacun haussant son niveau de jeu. Au point que Maitland-Niles se transforme de paria de la première mi-temps à héros de la seconde. Par deux fois, il a vu le cadre se dérober. D’abord, avec un extérieur du droit qui a donné quelques sueurs froides à Lucas Chevalier. Ensuite, en s’essayant de gauche, avec là encore un portier lillois qui a eu un ouf de soulagement. Puis en décalant Cherki qui est allé trouver la barre (70e). Dans cette soirée où rien n’allait pour l’OL, Maitland-Niles s’est même vu refuser un but pour un hors-jeu de Niakhaté sur sa frappe (77e).
Les dieux du football avaient décidé de ne pas être avec "AMN" passé de la dilettante de la première période à l’activité qu’on lui connait en seconde. Finalement, à l’image de la réaction d’orgueil du collectif, il a été récompensé de ses efforts. Toujours dans le dépassement de fonction et du surnombre, il s’en est allé centrer à la 91e minute pour Malick Fofana qui, dans un numéro d’équilibriste, a remis le LOSC et l’OL à égalité (1-1). Une fin de match positive pour l’OL et Maitland-Niles mais le regret de ne pas avoir vu ce visage conquérant pendant 90 minutes.