Ludovic Obraniak : « On a l’impression d’avoir des gestionnaires aujourd’hui à la tête des clubs, qui sont sur un fil à 200 mètres de hauteur sans sécurité » | OneFootball

« Je ne sais pas s’il (John Textor) remettra la main à la poche, lui seul à la réponse. On le voit bien, tous ceux qui rentrent dans le système et dans la machine à laver du football français, on l’a vu avec McCourt, généralement c’est très difficile de remettre la main fréquemment à la poche. Il envoie un peu c’est vrai, mais par moments il a beaucoup hésité. Je n’arrive plus à comprendre ce modèle funambuliste en fait. On a l’impression d’avoir des gestionnaires aujourd’hui à la tête des clubs, qui sont sur un fil à 200 mètres de hauteur sans sécurité. On spécule aujourd’hui. Avant on vivait sur des faits dans le football. C’était l’expérience qui payait. Aujourd’hui on ne vit que sur de la supposition. On va payer un gamin 10 millions d’euros parce qu’il a mis 2 buts avec la National 3. Je pense que ce modèle finira tôt ou tard par exploser parce qu’on joue trop souvent avec la vie des salariés, avec la vie des clubs, avec leurs histoires… Je trouve que c’est difficilement conciliable avec la culture française, ce qui est en train de se passer en termes d’investisseurs et de propriétaires de clubs. Je pense qu’on finira, avec ce qui se passe à la Ligue, on suppose qu’on va avoir un milliard mais on a 300, etc… Je n’adhère pas à cette méthode. Peut-être qu’elle portera ses fruits, ce n’est pas impossible. Je dis que ça peut être possible parce qu’Olivier Létang a rétabli une dette de 400 millions d’euros du côté de Lille, en restant compétitif. »

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