Ludovic Obraniak : “Je commence à me dire que je suis néanmoins admiratif du parcours de l’Equipe de France depuis des années avec un jeu aussi minimaliste” | OneFootball

“Je commence à me dire que je suis néanmoins admiratif du parcours de l’Equipe de France depuis des années avec un jeu aussi minimaliste. J’ai vu entre temps une interview de Bielsa, qui m’a rappelé à quel point le football, qui est le sport le plus populaire de notre pays, dépassait loin de tout ça, des exigences de ce qu’est de gagner ou perdre finalement. Il y a des valeurs, il y a un côté identitaire, il y a un côté bonheur, plaisir, qui doit être relié aussi au peuple et aux gens qui les regardent. Juste pour info, les phases de poules c’était 16 millions à l’Euro 2021, ce n’est que 12 millions sur un quart de finale d’Euro 2024.”

“Pour moi le problème n’est pas physique, il est plutôt mental. Dans une compétition, la confiance ça va et ça vient. Il suffit parfois d’un rien pour créer un déclic. C’est un garçon qui a plus besoin de retrouver son poste de prédilection, qui est maintenant de joueur dans un milieu à trois. Il a un entraîneur pour ça, pour le remettre en confiance. C’est aussi le détonateur des Bleus. Je ne désespère pas que finalement, la situation face à une équipe d’Espagne qui va nous mettre au supplice, la solution passera par le jeu. Je n’en démords pas et je l’espère. […] Puis c’est sous-estimer l’orgueil du champion. C’est un garçon qui doit être aussi revanchard. Il le sait, c’est Espagne. On l’a dit, il a une histoire avec cette nation-là. Il ne peut pas rester là-dessus. C’est mental. Il le tue le troisième match contre la Pologne. Psychologiquement, il le tue lors du match contre la Pologne, où il ne peut pas souffler. On le sait par essence, Griezmann commence difficilement ses compétitions. Il veut jouer. Il est passé de joueur quasiment star du mondial 2022 à vice-capitaine de l’Equipe de France alors qu’il aurait dû l‘être. Première couleuvre avalée. Et là, il passe de joueur au statut au top, ou vous le mettez au rez-de-chaussée sur un match de troisième où tu es quasiment… On n’a pas dit qu’on avait peur contre la Pologne parce qu’il y avait les meilleurs troisièmes. Mais ton meilleur joueur te dit qu’il a besoin d’avoir du rythme…”

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