Olympique-et-Lyonnais
·22. Januar 2025
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·22. Januar 2025
En pleine crise de confiance en ce début d’année 2025, l’OL est à la recherche d’un masque d’oxygène pour respirer un peu. Rien de tel donc qu’un bon dépaysement sur les bords du Bosphore pour y parvenir. Dans son histoire, le club lyonnais a toujours réussi à se mettre au niveau quand il s’agissait de parler de l’Europe. Jeudi soir, ce sera avant tout du côté asiatique d’Istanbul que les joueurs de Pierre Sage chercheront à valider de façon certaine leur place en huitième de finale de Ligue Europa. Cela allègera le calendrier de février avec deux matchs en moins à disputer et surtout, cela donnera un peu plus d’air aux Lyonnais et leur coach avant de se rendre à Nantes, dimanche (17h15).
Qu’on soit d’accord ou non avec les procédés de John Textor et la tête déjà mise à prix de Sage, les deux matchs qui arrivent sont clairement cruciaux pour l’avenir à très court terme. L’air européen peut donc permettre de retrouver cette fraîcheur qui fait tant défaut depuis un mois ? La Ligue Europa avait d’ailleurs permis à l’OL de livrer son plus beau visage jusqu’à là contre l’Eintracht Francfort. On pensait alors la machine complètement lancée avec ce match référence. Un mois plus tard, le décor a bien changé. Et si l’ambiance surchauffée de la Fenerbahce Ulker Arena permettait enfin de réveiller tout ce monde ?
Les supporters lyonnais l’espèrent et ils tenteront tant bien que mal de se faire entendre jeudi soir (18h45, heure française) à Istanbul. Un peu moins de 300 annoncés, ils vont devoir rivaliser avec le public chaud du Fener. L’OL a déjà connu cette ambiance, mais c’était il y a presque vingt ans déjà. Pourtant, rien ne semble vraiment avoir changé sur les rives du Bosphore. Ayant fait un arrêt chez le voisin de Besiktas ces dernières années, le club lyonnais connait ces ambiances qui font la réputation turque. Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso étaient là en 2017, d’autres comme Nemanja Matic ou Nicolas Tagliafico ont déjà eu affaire à des clubs turcs. L’OL n’arrive pas en territoire inconnu et sait à quoi s’attendre.
Ce n’est pas Abdulkadir, supporter de Fenerbahçe et tombé amoureux de l’OL en 2017 au point de créer son propre compte X qui dira le contraire. "Cela fait dix ans que le club n’a pas gagné le championnat, mais l’ambiance est toujours aussi incroyable. La disette de titre fait que l’attente et l’exigence sont encore monté d’un cran, mais cette saison, le Fener a gagné beaucoup de matchs à domicile grâce à l’impact de ses supporters. Il y a un fort attachement et l’OL va vivre une soirée comme il en vit sûrement rarement en championnat."
Malgré des coupes remportées ces dernières années, Fenerbahçe vit avant tout dans l’ombre de ses voisins et ennemis jurés depuis dix ans. Une décennie qui n’est pas sans rappelée celle que traverse l’OL également avec aucun trophée depuis 2012. Jeudi soir, ce sont deux grands clubs à la recherche de leur gloire d’antan qui s’affronteront.
Toutefois, les objectifs seront bien différents au coup d’envoi. Les coéquipiers de Lacazette chercheront à valider leur place dans le top 8. Ceux d’Edin Dzeko voudront avant tout garder espoir pour les barrages avec seulement huit points pris en six matchs. Car, c’est tout le paradoxe de cette formation stambouliote. Malgré des noms ronflants sur la feuille de matchs comme l’attaquant bosniaque, Fred, passé par Manchester United ou encore Youssef En-Nesyri, qui a fait les beaux jours du FC Séville ces dernières années, cette équipe est vieillissante et très loin "du jeu spectaculaire qu’elle avait pu offrir la saison dernière avec un record de buts marqués (92) et une seule défaite."
Jeudi soir, l’OL ne devrait pas affronter une formation turque qui va à cent à l’heure. Ce n’est plus le credo de la maison depuis l’été dernier et l’arrivée d’un homme. Ce n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de José Mourinho. En quête de relance aussi, le technicien portugais a accepté le challenge du Fener. "Adoré des supporters", le "Special One" a malgré tout changé le visage de l’équipe stambouliote, comme le concède Abdulkadir qui a créé le compte Turkey_OL et qui vivra une soirée mémorable jeudi à Istanbul. "Avec Mourinho, Fenerbahçe est devenue une équipe qui attend son adversaire. La saison passée, l’équipe fait un pressing intense à la perte du ballon, ce n’est plus le cas même si le coach tente de trouver un juste milieu."
Même si la venue d’un coach avec une telle renommée a fait naître de nombreux espoirs, le premier semestre de Mourinho "s’est accompagné de quelques critiques, notamment sur le système utilisé" mais aussi les points de retard sur Galatasaray. À la recherche de confiance dans le jeu, l’OL ne risque pas de trouver le meilleur compagnon de jeu, jeudi soir. Le "Fener" pourrait lui, au contraire, profiter pleinement d’un certain déséquilibre lyonnais.