Olympique-et-Lyonnais
·7. März 2025
L’OL a résisté à l’ambiance volcanique de l’Arena Nationale du FCSB

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·7. März 2025
De notre envoyé spécial à Bucarest.
Elle a beau être une enceinte moderne ouverte en 2011, l’Arena Nationale est loin d’être des plus accueillantes. Un gros bloc de béton à l’extérieur à dominante communiste avec ses arches rappelant plus ou moins un stade de l’époque soviétique. Pourtant, à l’intérieur, ce fut une autre histoire jeudi soir. Deux heures avant le coup d’envoi, les fidèles du FCSB commençaient déjà à s’amasser devant les grilles d’un stade prêt à s’ouvrir devant eux. Le stade a rapidement affiché complet avec les 50 000 places vendues et ce rendez-vous contre l’OL semblait attendu aussi bien par les fidèles du club que par les Roumains. Voir un club du pays enfin présent sur la scène européenne a attiré l’attention de plus d’un.
Néanmoins, l’accueil dans les rues adjacentes était loin de celui bien plus hostile de Ghencea, repère du Steaua Bucarest. Les observateurs assidus du football roumain promettaient une belle ambiance jeudi soir et elle a été au rendez-vous. Cela a certainement permis aux joueurs de Paulo Fonseca de se projeter à 100% dans ce huitième de finale aller qui avait tout d’un piège. Ce n’était pas le volcan qu’était Ghencea en 2008, mais la disposition de l’enceinte et notamment le kop présent dans le virage sud a donné à cette soirée une vraie dimension européenne que n'inspirait peut-être pas l’affiche. Au milieu de cet emballement roumain, l’OL a encore pu compter sur le soutien populaire.
Comme c’est le cas depuis le début de la saison, les supporters lyonnais ont répondu présents à Bucarest. Ils étaient un peu plus de six cents dans le parcage visiteurs et ils ont encore fait du bruit. Il n'y avait qu'à entendre la bronca des supporters adverses avant le coup d'envoi pour comprendre que la passion lyonnaise n'était pas la bienvenue dans la capitale roumaine. Pourtant, certains étaient arrivés depuis mercredi et ont pu goûter aux douceurs de la vie bucarestoise.
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D’autres comme Lucas sont arrivés jeudi pour le match dans un aller - retour express, avec l’intention de profiter de ces vingt-quatre heures comme il se doit. "On n’avait pas pris de logement avec un vol à 6h du matin, on a fait nuit blanche". La victoire de l’OL (1-3) a forcément aidé à faire traîner la soirée en longueur. Il faut dire que les commerçants de Bucarest avaient bien compris le filon que pouvait représenter ce huitième de finale et l’arrivée en masse de supporters étrangers. Aussi incroyable que cela pouvait paraître, le logo du club lyonnais avait pris possession de la vieille ville. Non pas avec les maillots de l’OL portés par les supporters, mais bien par les différents bars et restaurants.
Dans une rue qui n’était pas sans rappeler la rue Mercière, serveuses et restaurateurs avaient enfilé leur plus belle tunique aux couleurs lyonnaises pour alpaguer le moindre supporter dans la douceur de la capitale roumaine et ses 20 degrés en plein après-midi. Stratégie gagnante et surréaliste qui ne pourrait certainement pas se tenir en France même un soir de Coupe d’Europe. L’OL reste une marque qui fait vendre et les Bucarestois ne devraient pas regretter la venue des Lyonnais. Les 600 supporters non plus qui, plus que le sort de Paulo Fonseca, voulaient avant tout voir les coéquipiers d’Alexandre Lacazette gagner. Car au-delà des considérations personnelles et de ces affaires extra-sportives, les fans n’ont pas oublié l’essentiel : voir l’OL briller et pourquoi pas rêver.