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·22. März 2025
Ligue 1 - L'Association nationale des supporters allume Bruno Retailleau et lance 3 mesures fortes !

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Dans le cadre d'une assemblée générale programmée ce samedi, l'Association nationale des supporters (ANS) a critiqué ouvertement les choix de Bruno Retailleau concernant la procédure lancée pour dissoudre plusieurs groupes de supporters, comme l'indique RMC Sport, ce samedi. L'instance a également décidé de prendre trois mesures fortes pour contrer les décisions gouvernementales.
L'Association nationale des supporters pousse un coup de gueule contre le gouvernement. Récemment, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a pris la décision de lancer une procédure à l'encontre de plusieurs groupes ultras français (Green Angels, Magic Fans, Brigade Loire...), dans l'optique de les dissoudre entièrement. Ce samedi, à l'occasion d'une assemblée générale organisée par l'Association nationale des supporters (ANS), la colère des 47 représentants de groupes ultras à travers la France s'est fait ressentir. "Pour nous cette décision est politique, elle est uniquement dans l’intérêt de Bruno Retailleau", a déclaré auprès de RMC Sport Tom, membre du groupe ultra stéphanois des Green Angels et représentant de l’association créée en 2013. "L’impréparation de cette décision montre que cette décision n’a aucun sens. Personne n’a réfléchi aux conséquences que cette décision pourrait provoquer, à terme, dans les tribunes françaises."
Il poursuit en notifiant la baisse de violences en tribunes : "Aujourd’hui dans les stades français, et c’est inscrit dans les rapports de la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme, on a des incidents qui sont en baisse depuis plusieurs années. Aujourd’hui, Bruno Retailleau utilise un bouton qui est uniquement politique, médiatique. Et uniquement dans son intérêt. Ce monsieur nous considère comme des 'terrosupporters'", a ajouté Tom. Killian Valentin, porte-parole de l'ANS, s'attaque également à Marie Barsacq, ministre des Sports : "C'est la première ministre des Sports depuis la création de l'ANS qui refuse le dialogue", affirme-t-il. "Marie Barsacq nous adresse uniquement contradiction et mépris depuis qu'elle a été nommée. Elle portera la responsabilité politique d'un éventuel chaos qui peut se dérouler autour des stades après la dissolution quand il n'y aura plus de groupe, d'interlocuteur, de canalisateur. La même responsabilité politique que Retailleau", a affirmé Tom.
Pour répondre aux menaces du gouvernement, l'ANS a décidé, à l'issue de l'assemblée générale, de prendre trois mesures importantes : sa mise à l'écart de l'Instance nationale de supportérisme jusqu'au 2 avril, date initiale de la décision finale de la procédure. L'ANS a également fait le choix d'arrêter de dialoguer avec les autorités compétentes nationales et locales, mais également la dissolution de tous les groupes membres de l'association, à la demande de ces derniers. Ainsi, sans groupe membre, l'ANS n'existe plus, donc le dialogue avec les autorités est totalement rompu.
Pour rappel, 61 élus ont signé une tribune collective publiée dans le journal Le Monde, ce vendredi, pour contester les décisions de Bruno Retailleau et du gouvernement. Un climat pesant, qui vient amocher à nouveau le paysage du football français, déjà mal en point depuis plusieurs mois...