L’idée effrayante de la FIFA pour la Coupe du monde des clubs | OneFootball

À peine digérée, l’édition 2025 de la nouvelle Coupe du monde des clubs pourrait déjà annoncer un avenir inquiétant pour le football mondial.

Selon le Guardian, la FIFA aurait en effet une idée folle en tête : transformer la compétition en rendez-vous biennal à partir de 2029, rompant avec la logique initiale d’un cycle de quatre ans. Derrière ce projet, une mécanique désormais bien huilée : toujours plus de matches, toujours plus de recettes, mais au prix d’un calendrier déjà surchargé et de joueurs poussés jusqu’à l’épuisement.

Cette première édition à 32 équipes, organisée du 14 juin au 13 juillet 2025, avait pourtant suscité de vives critiques. Le tournoi, remporté par Chelsea face au PSG (3-0), a certes généré un spectacle planétaire et un jackpot financier colossal – près de 98 millions d’euros pour les Blues –, mais il a aussi tiré sur des organismes exténués après une saison marathon. Le risque sanitaire et sportif, dénoncé par de nombreux observateurs, n’a manifestement pas ébranlé Zurich.

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Et en plus, une compétition rallongée avec plus de clubs ?

Car derrière cette fuite en avant se trouvent des clubs puissants, bien décidés à pousser la FIFA dans ses retranchements. Le Real Madrid aurait plaidé pour que la Coupe du monde des clubs revienne plus régulièrement, tout comme Barcelone, Liverpool et Manchester United, absents en 2025 et frustrés de ne pas profiter de la manne financière promise. Le discours est limpide : multiplier les éditions, c’est multiplier les gains. Et tant pis pour l’équilibre du jeu.

La FIFA envisage en parallèle une inflation du nombre de participants : 48 clubs au lieu de 32. Une démesure qui interroge sur la valeur sportive de la compétition et sur son impact sur la préparation des sélections nationales comme des championnats domestiques. Officiellement, la prochaine édition restera fixée en 2029 puisque le calendrier est verrouillé jusqu’en 2030. Mais à partir de là, tout semble possible.

Ce projet s’inscrit dans la ligne de Gianni Infantino, qui avait déjà tenté d’imposer une Coupe du monde des nations tous les deux ans avant de reculer face aux pressions. Avec les clubs, l’argument financier paraît encore plus irrésistible. Pourtant, à mesure que les saisons s’allongent, la question devient brûlante : jusqu’où peut-on étirer les joueurs sans dénaturer le football ?

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