Le secret financier derrière le mercato de Chelsea | OneFootball

Selon BBC Sport, la participation de Chelsea à la Coupe du Monde des Clubs offre au club londonien un levier financier inédit qui pourrait influencer directement son mercato estival. Alors que les débats autour des conditions de jeu, des affluences ou de la météo ont capté l’attention lors de la phase de groupes, l’impact économique du tournoi s’annonce décisif pour les clubs européens en lice.

Chelsea, invité à la compétition grâce à son sacre en Ligue des Champions au cours des quatre dernières saisons, a déjà empoché une somme conséquente malgré une phase de groupes légèrement entachée par une défaite face à Flamengo – un revers qui lui a coûté près de 1,5 million de livres en primes. Le club a reçu une indemnité de participation située dans la tranche haute du barème (sans atteindre le montant maximal attribué à Manchester City) et peut encore accroître ses recettes au fil de son parcours. Une qualification en huitièmes de finale représente un apport supplémentaire d’environ 9,6 millions de livres, alors qu’une victoire dans le tournoi porterait le total des revenus de Chelsea à près de 92 millions.

Cette manne immédiate se distingue par sa rapidité et sa générosité : en l’espace de quelques rencontres seulement, Chelsea peut espérer des gains proches de ceux d’un vainqueur de Ligue des Champions, qui nécessite 17 matches, ou d’un titre de Premier League conditionné à 38 journées. À titre de comparaison, remporter la FA Cup rapportait cette saison moins de 4 millions. L’enveloppe totale mise en jeu par la FIFA – autour du milliard de dollars – place la compétition à un niveau inédit, ce qui attise aussi les critiques sur la distorsion potentielle que ces sommes pourraient créer à l’échelle des ligues domestiques, un enjeu évoqué par le président des Ligues européennes, Claudius Schafer.

Pour Chelsea, l’impact se matérialise par une équation simple : les premiers revenus générés sur le tournoi permettent déjà, selon les estimations, de compenser ou d’équilibrer le coût de certaines opérations récentes sur le marché des transferts. Un achat à 30 millions de livres peut être amorti grâce à ces gains nouveaux, allégeant la pression sur la gestion budgétaire à court terme. Cela n’échappe pas non plus à Enzo Maresca, qui évoque une relative sérénité : selon l’entraîneur italien, la direction ne l’a pas mis sous pression sur l’objectif financier, préférant insister sur la compétitivité sportive.

Alors que Chelsea se prépare à affronter Benfica au prochain tour, les recettes garanties et potentielles issues du Mondial des Clubs offrent ainsi un souffle inédit. Elles pourraient s’avérer précieuses dans un contexte de surveillance accrue des finances du club par la Premier League et d’importants investissements à venir sur le marché des transferts.

Sources : BBC Sport

Photo by Ethan Miller/Getty Images