Le FCGB devant le tribunal de commerce ce vendredi 13 ! Bon ou mauvais présage ? Tout ce qu’il faut savoir | OneFootball

Vous le savez, la saison 2024/2025 est en train de se clôturer, le temps de délivrer les dernières décisions des instances pour passer à la suivante. Au 1er Juillet prochain, nous entamerons l’exercice 2025/2026. A ce jour, beaucoup de tractations sont en cours pour les clubs, pour constituer de nouveaux effectifs afin de préparer le futur championnat.

Pour les Girondins de Bordeaux, l’exercice est le même depuis plusieurs saisons maintenant, passer ou essayer de passer les rendez-vous sans encombre pour valider leur engagement en championnat. Ce vendredi 13 Juin, jour de bon ou de mauvais présage selon les superstitieux, le club a rendez-vous devant le tribunal de commerce de Bordeaux pour faire valider son plan de continuation. La direction sera présente, mais sans Gérard Lopez. La plus grande bataille sera donc de faire valider ce plan pour la pérennité du FCGB. Si certains créanciers ont validé ou refusé le plan proposé pour leur remboursement, d’autres ont du poids dans leur prise de décision, notamment l’Etat et Fortress, à un degré moindre la Métropole bordelaise et la Mairie. Ces derniers ont finalement voté contre selon le quotidien régional. D’ailleurs, les clubs qui sont en attente de paiement de différents transferts ont également voté contre. Pour Fortress, un accord avait été trouvé pour un remboursement de 4,5 millions d’euros sur les 11,5 que le club doit. En ce qui concerne l’Etat, la direction générale des finances publiques a décidé de voter pour le plan de continuation après discussions selon Sud Ouest. Le Tribunal peut néanmoins valider le plan même si certains sont opposés à ce qu’on leur a proposé. Pour rappel, le club prévoit d’abaisser la dette de 94 millions d’euros à environ 26 millions d’euros, remboursable sur 10 ans avec des pourcentages différents selon les familles de créanciers.

Quels scénarios possibles ?

On le sait depuis le retrait d’Oliver Kahn dans la course de reprise, il n’y a que le dossier de Gérard Lopez sur la table du tribunal. Les administrateurs ont travaillé avec les dirigeants et ont veillé au bon déroulement des procédures, mais ce sont les juges qui devront rendre un verdict. Si le plan de l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois est validé, il restera donc à la tête du club, devra rembourser les 26 millions de dettes restants sur les dix prochaines années et l’équipe première restera en National 2, sous réserve de son passage devant la DNCG. Car le gendarme financier pourrait tout de même se montrer sévère (ou juste) quand on voit le nombre de clubs sanctionnés ces dernières semaines. A ce jour il y a déjà eu 6 rétrogradations administratives dont une exclusion des championnats nationaux, près d’une cinquantaine d’encadrements de la masse salariale et une interdiction de promotion…

Dans le cas où les juges ne valideraient pas le plan de continuation proposé, il y aurait alors une liquidation du club d’enclenchée car ils estimeraient que la direction actuelle n’est pas capable d’assurer la pérennité et l’avenir du club. Les Girondins seraient au minimum rétrogradés en Régional 1 et c’est ensuite la FFF qui déciderait de leur sort pour repartir. Des équipes comme Cholet, Sedan ou Niort (depuis disparu) sont reparties en Régional 3…

Reste enfin le cas peu probable ou le tribunal annoncerait un plan de cession, c’est à dire de lancer un appel d’offres pour voir si un repreneur souhaiterait entrer dans la danse et proposerait mieux que Gérard Lopez. Oliver Kahn s’est retiré et on ne voit pas qui souhaiterait reprendre le club avec cet endettement… Dans le cas où cela se produirait, une future cession engendrerait automatiquement une relégation administrative d’une division, soit en National 3.

On ne va pas se mentir, bien qu’une grande majorité des supporters et amoureux des Girondins de Bordeaux souhaitent le départ de Gérard Lopez, la tendance est actuellement à ce qu’il reste en place avec un plan de continuation validé par le tribunal de commerce. Mais tant que la partie n’est pas sifflée définitivement, rien n’est joué…