Girondins4Ever
·23. Juni 2025
La très belle reconversion de Cédric Carrasso, qui a obtenu son Master en décembre

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·23. Juni 2025
Dans La Voix des Gardiens, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Cédric Carrasso, a parlé de la suite de sa carrière de joueur professionnel, et notamment sa reconversion. Alors qu’il imaginait passer ses diplômes d’entraineur après une pause, il choisit une toute autre direction.
« C’est un peu particulier, parce que je finis le foot en Turquie à Galatasaray, en étant Champion de Turquie. Mon côté compétiteur m’a dit ‘j’ai envie de jouer au très haut niveau’, mais je pense que je n’en étais plus capable, donc j’ai arrêté. J’arrête, je prends le temps de souffler, de digérer cette carrière. Je fais un peu de télé, je me retrouve à M6, je fais aussi Eurosport où je fais la Coupe de France pendant plusieurs années et c’est super sympa. Je décide au départ de passer mes diplômes d’entraineur. J’avais adoré faire la Coupe de France, le terrain me manquait un peu. C’était les diplômes de gardien et d’entraineur principal. Je me rends compte que pendant ces diplômes, sur une année où j’entraine avec Jérôme Dauba qui est l’ancien entraineur des filles aux Girondins, que j’aime le terrain, j’aime transmettre, mais… ».
Mais ce n’est pas ce qui retient son attention.
« Ce qui me préoccupe le plus c’est le côté structurel, en fait. Les filles font plein de choses mais elles n’ont rien, elles n’ont pas de vestiaire adapté, d’organisation, de sponsors… Structurellement, c’était catastrophique pour elles. En sortant de cette année-là, je pense que ma place n’est pas du tout dans le sportif pur, mais vraiment dans le côté organisation, structure, développement. Du coup, je décide de reprendre mes études. Si je veux travailler là-dedans, il me faut une légitimité, donc des diplômes. Ça fait très bizarre, oui, surtout pour eux, parce que je ne suis pas du tout le profil qu’ils attendent. Donc j’ai un profil atypique pour faire le programme de management, pour devenir directeur exécutif, directeur général, pour gérer une structure d’entreprise. On ne parle même pas de foot, même pas de sport… Je ne me retrouve qu’avec des DG de boites incroyables en France, qui veulent augmenter encore leurs capacités, pour passer plus haut. Ils m’ont mis à niveau, ils m’ont fait passer les entretiens, et je rentré dans cette promotion de 32 personnes. Le concept est assez marrant, on doit amener un projet stratégique, et sur ces 32 il y en a 8 qui sont retenus. Le porteur de projet doit recruter trois personnes. Je le fais sur la professionnalisation du foot féminin. Je décide dans cette période-là d’aider la Fédération française à développer son projet. Je lance le projet, je fais mon pitch, ça se passe bien, je finis avec la meilleure présentation des 32. Je recrute trois personnes pour travailler avec moi au sein de la promo, et on développe ce projet pendant un an : travail de la marque, revenus commerciaux, création des sociétés sportives… On met en place tout un programme pour le foot féminin. J’obtiens mon Master en décembre dernier, et voilà… Je me retrouve avec ce diplôme en management général et aujourd’hui je peux travailler au sein du développement dans les organisations, que ce soit dans le foot, le sport ou non. Mais naturellement je me projette vers le foot. Le foot, c’est le monde que je connais, et surtout j’amène un profil qui est totalement différent de ce qu’on a aujourd’hui. J’ai une position où j’ai eu une carrière de 18 ans, et aujourd’hui je suis diplômé d’une grande école dans le management. Je peux avoir une position dans un club, vraiment située entre le sportif et l’administratif, où je peux avoir de la légitimité dans les deux sens, et où je peux être la passerelle en fait qui permet à toute la ligne de se comprendre. Je suis vraiment cette pièce au milieu qui est capable de faire comprendre aux uns et aux autres comment ça fonctionne. Je pense qu’il y a un truc sympa à faire ».