Juni Calafat, la pièce maîtresse des mercatos au Real

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Le Journal du Real

·7. Juli 2024

Juni Calafat, la pièce maîtresse des mercatos au Real

Aurélien Tchouaméni, Eduardo Camavinga, Jude Bellingham et peut-être Leny Yoro… Tous ces transferts sont l’œuvre d’un seul homme : Juni Calafat. Véritable dénicheur de jeunes talents depuis 10 ans pour le Real Madrid, le recruteur hispano-brésilien s’est construit une réputation d’homme de confiance au sein du club merengue. Ses méthodes, ayant permis de bâtir en grande partie l’équipe actuelle, ont réussi à convaincre les meilleurs jeunes pousses de venir à Madrid.

La discrétion comme mot d’ordre

La lumière, très peu pour lui. La manière de travailler de Juni Calafat requiert discrétion et sérieux. Pas de déplacement en grande pompe, pas de story Instagram dans telle ou telle ville. Le recruteur du Real Madrid est un homme précautionneux qui réalise un véritable travail au corps pour convaincre ses potentielles recrues de venir au sein de la capitale espagnole.

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Son travail peut être résumé en quatre étapes :

La détection de jeunes talents. Il est possible de dire que Juni Calafat est devenu expert en la matière avec les joueurs ramenés du Brésil (Vini, Rodrygo, Casemiro), puis ceux qu’il a fait signer en Europe.
Une fois sélectionné, le natif de Madrid contacte le joueur et vend le projet du Real Madrid. Une rémunération certes plus basse que dans d’autres clubs, mais la garantie de gagner des titres, avoir du temps de jeu, faire partie d’une institution… Tout cela, en se déplaçant en personne et en communiquant aussi avec la famille du joueur.
Le point commun entre tous les joueurs est qu’ils sont « des opportunités de marché ». Ils peuvent être vendus à des prix non exorbitants ou arrivent dans leur dernière année de contrat (comme Yoro) et correspondent à des besoins urgents pour le club.
Enfin, pour être sûr d’être en position de force, le Real Madrid joue la montre. Le club reste en communication avec le joueur, mais fait tourner le temps auprès des clubs pour dépenser le moins d’argent possible et être gagnant dans l’histoire.

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La confiance, gage de réussite

Après avoir appliqué ces techniques sur le marché brésilien, et avec brio, Juni Calafat a commencé à appliquer ses tactiques en Europe. Si plusieurs transferts auront aidé le club à grandir comme Eduardo Camavinga, Fede Valverde, Antonio Rüdiger et Arda Güler, la réussite provient d’un seul endroit : la confiance.

Les entourages des joueurs se sentent en confiance en sa présence. Il suffit de demander à Rodrygo qui l’a vu faire plusieurs allers-retours à Sao Paulo ou bien à Jude Bellingham qui a été reçu dans un hôtel en marge d’un match face à Chelsea. Rien n’est laissé au hasard par Juni Calafat qui est adoré des familles, des agents et des joueurs. Tous finissent par être séduit par sa manière de travailler, et son humilité le rend d’autant plus indispensable à Valdebebas.

Au point aujourd’hui que l’Europe reprend les méthodes de Juni pour convaincre des jeunes pépites de venir jouer dans leur club. S’il y a eu quelques loupées dans ses choix, il y a largement de quoi mettre du respect sur le nom de Juni Calafat au vu des réussites de ses nombreuses signatures. Et pourtant, il a fallu être patient avec certains d’entre eux pour les voir éclore et exploser aux yeux du monde.

Et d’un autre sens, les joueurs se sentent redevables auprès de lui. Les joueurs ont une telle confiance envers Juni Calafat qu’ils sont prêts à refuser de très bons clubs pour venir au Real Madrid. Ce fut le cas avec Vinicius et Güler, suivis par le Barça avant leur signature, ou encore Valverde et Rodrygo, longtemps scoutés par des clubs en Angleterre.

Aujourd’hui encore, le cas Leny Yoro est une parfaite illustration de ce que représente Juni Calafat : une confiance réciproque, une volonté entière du joueur de venir au Real Madrid et le club qui joue la montre pour faire baisser le prix au LOSC. Une chose est sûre, l’homme de terrain de Florentino Pérez n’a pas fini de faire tourner des têtes et de jouer de mauvais tours aux clubs européens.

Médric Bouzermane.