Jérôme Gnako : “Je sors tout seul, avec le survêt des Girondins, et il y avait 30000 personnes… Là, la moitié du stade m’applaudit. Ils m’ont tous pris pour Jean Tigana” | OneFootball

« Je n’ai aucune garantie de devenir pro. Aspirant professionnel en football, c’est comme un aspirant boulanger. Il n’y a aucune garantie. Le contrat d’aspirant est un contrat de deux ans. Alors, j’avais signé cinq ans, parce que c’est 2-3, deux ans aspirant et trois ans stagiaire. Comme ils voulaient absolument me verrouiller, ils m’avaient fait signer cinq ans. C’est un système de points ensuite, le point a telle valeur, et on multiplie le nombre par la valeur des points (pour le salaire) ».

« Je suis aménagé parce que mon père a dit que je devais finir mon cursus scolaire. Il a imposé ça au club : ‘si vous voulez qu’il signe, il ne va pas au centre de formation directement, il va à l’école’ ».

« On a joué la finale cadets en 84, et deux mois plus tard je suis en match amical avec le groupe pro à Athènes. Il m’est d’ailleurs arrivé un petite anecdote là-bas. On joue contre l’AEK Athènes, juste après l’Euro 84 ans. Comme j’étais le petit jeune, je portais les sacs. Tout le groupe sort par le tunnel derrière les buts, et je suis le dernier comme j’étais en train de tout porter. Je sors tout seul, avec le survêt des Girondins, et il y avait 30000 personnes, par là… Là, la moitié du stade m’applaudit. Je rentre sur le terrain, je rejoins le groupe. Comme j’étais le seul un peu métisse, ils m’ont tous pris pour Jean Tigana (rires). Voilà ma première aventure avec les pros (rires). J’ai 16 ans, je joue avec des adultes, des mecs qui ont l’âge de tes parents presque. Après, j’avais un peu l’habitude car j’avais déjà fait des entrainements. Mais on est toujours un peu dans la gêne, on n’est pas forcément à l’aise, pas dans son milieu ».

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