Ivan Perez : « Je regarde les attaquants : Laslandes, Wiltord… Je me demande alors pourquoi ils me veulent… » | OneFootball

« Javier Clemente m’a aidé à partir à Bordeaux, en étant franc et honnête sur mon temps de jeu. Quand Bordeaux arrive, je n’ai pas une putain d’idée des joueurs qui y jouent. Je ne connaissais pas Bordeaux. Il y avait Internet, et j’ai commencé à regarder (rires). Je regarde les attaquants… Le premier, Lilian Laslandes, qui a mis 14 buts la première saison, Sylvain Wiltord qui a mis 21 buts… Je me demande alors pourquoi ils me veulent ?! (rires). C’était le premier et le deuxième meilleur buteur du championnat… Alors, j’ai appelé Victor Torres Mestre, qui me dit ‘alors, ça te dirait de venir ici pour un moment ? La ville est calme, le climat n’est pas comme à Séville et il pleut, mais l’équipe se porte très bien’. Je réfléchis… Mon père m’appelle et me dit que j’ai six heures pour réfléchir. Je vivais seul à Séville à ce moment-là. Je me demande ce que je fais, si je vais chercher du temps de jeu ou non. Ils m’ont fait venir un avion privé… Nous avons atterri à Bordeaux, et voilà, c’était une autre étape de ma vie. Et j’ai bien fait, parce qu’on est devenus Champions de France, mais la vie était très dure… Je ne connaissais pas la langue, mes camarades… Et puis, en France, ce n’est pas comme en Espagne. L’Espagne est beaucoup plus ‘chaude’. Quand l’entrainement est fini, ici, on va au restaurant, on va tester le jambon ou le lomo, le fromage, et voilà… Là-bas, tout le monde était un peu chacun dans son coin et faisait son truc. Après l’entrainement, je rentrais à ma maison… »

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