Le Journal du Real
·9. Februar 2025
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·9. Februar 2025
Exaspéré, Carlo Ancelotti ? Le coach italien, d’ordinaire si placide, se montre irrité en interne. Selon nos informations, l’entraîneur merengue a récemment exprimé sa lassitude, en petit comité, face au traitement qui lui est réservé. Presse, supporters, dirigeants… Tout le monde en prend pour son grade. Si le technicien fulmine, c’est parce qu’il estime que son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Jonglant sans arrêt entre les blessures longue durée (Militao et Carvajal) et les autres pépins physiques, Carlo Ancelotti doit constamment bricoler pour aligner une équipe compétitive.
Symbole de ces expérimentations infinies, la charnière centrale du dernier derbi. Aurélien Tchouaméni, milieu de terrain de métier, est amené à redescendre d’un cran; quand Raul Asencio, un canterano qui débute avec l’équipe première cette saison, se retrouve propulsé titulaire dans un match à fort enjeu. Une donnée aujourd’hui mise en exergue par le tacticien transalpin pour justifier les mauvais résultats cette saison.
Si Ancelotti reste reconnaissant envers sa direction, dont Florentino Pérez qui l’a fait revenir sur le banc madrilène à l’été 2021, l’Italien laisse transparaître en privé sa déception de ne pas voir ses voeux exaucés. Au regard de la pénurie de défenseurs centraux, l’entraîneur merengue avait expressément demandé à l’état-major de dénicher Aymeric Laporte.
Le joueur d’al-Nassr, en fin de contrat en 2026, aurait ainsi pu prêter main forte à l’arrière-garde de la Maison Blanche. Sauf qu’en haut lieu, on ne l’entendait pas de cette oreille. Florentino Pérez estime en effet qu’une recrue hivernale mettrait trop de temps à s’adapter au championnat espagnol et au système Ancelotti. Ce qui, dans l’esprit du président madrilène, n’est pas dans l’intérêt du club.
Ainsi, il a posé son veto à la venue du défenseur espagnol. Ce qui a provoqué le courroux de Carlo Ancelotti, contraint de composer avec un effectif très réduit. Obligé de s’appuyer sur des jeunes, à l’image de Raul Asencio, le coach italien fait avec les moyens du bord. De là à affirmer publiquement son énervement ?
Cette situation répétitive, qui a forcément un lien avec les sept défaites du Real Madrid toutes compétitions confondues cette saison, pourrait pousser Carlo Ancelotti à claquer la porte en fin de saison. Lié au club jusqu’en juin 2026, l’entraîneur de la Casa Blanca a toujours affirmé vouloir aller au bout de son contrat. « Je veux être très clair : je ne déciderai jamais de quitter ce club. Un jour, ce moment viendra, mais je ne sais pas quand. Ce n’est pas à moi de décider », rappelait-il en conférence de presse le 21 janvier dernier, après qu’une information d’Onda Cero avait indiqué son départ à la fin de la saison actuelle.
À l’heure où nous rédigeons ces lignes, Carlo Ancelotti n’a pris aucune décision quant à son avenir proche. Leader de Liga, qualifié en barrages de Ligue des champions, vainqueur de la Supercoupe d’Europe et de la Coupe intercontinentale, l’entraîneur italien traverse une saison en demi-teinte où les critiques sur son plan de jeu et ses changements tardifs occultent bien souvent tout le reste. Y compris les trophées déjà obtenus.
Alors que le Real Madrid s’apprête à défier Manchester City, cette double confrontation a matière à alimenter la machine à spéculations autant que la réflexion d’Ancelotti. En cas de revers, le technicien concentrerait ses efforts sur la conquête du championnat, histoire de réaliser le premier back-to-back depuis 2008. Un accomplissement significatif pour un possible chant du cygne…