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·15. Januar 2025
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Dans le long entretien qu'il a accordé au média norvégien VG, Eirik Horneland explique qu'il fait face à un vestiaire différent à l'AS Saint-Étienne par rapport à ceux qu'il a connus en Norvège. Il veut comprendre et apprendre de la culture française, sans tronquer sa philosophie de jeu.
Eirik Horneland évoque notamment la barrière de la langue : "Je n’ai pas l’impression que cela ait été un énorme défi. C'était un peu difficile au début, car ils étaient un peu sceptiques quant à l'anglais. J'ai parlé un peu trop vite, alors j'ai ajusté le rythme de mon anglais. Petit à petit, de nombreuses images vidéo sont introduites et nous prenons également un langage commun, l'anglais. Je commence aussi petit à petit à apprendre un peu de vocabulaire français."
Le nouveau coach stéphanois explique jouer sur son langage corporel fort pour se faire comprendre : "Le football est un langage assez universel : langage corporel, passion et intensité. Les gens peuvent lire ça. Il s’agit de beaucoup d’intensité et de garder les gens sur leurs gardes. C'est probablement une façon légèrement nouvelle pour eux de s'entraîner par rapport à ce qu'ils faisaient auparavant. (...) Oui, je pense que mon langage corporel est un avantage pour me faire comprendre. Et je pense que les gens finiront par comprendre que je veux ce qu’il y a de mieux pour eux. Je peux faire preuve de beaucoup d'efforts, mais j'ai toujours un côté humain en moi qui me tient profondément à cœur pour ceux avec qui je travaille."
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Par la suite, Eirik Horneland explique vouloir comprendre et apprendre de la culture française ainsi que de son vestiaire à l'ASSE, plus multiculturel qu'à Brann : "J’ai besoin de comprendre la différence entre la culture norvégienne et française. Il y a là des nuances, et des différences plus grandes que je ne le pensais. (...) C’est un vestiaire plus multiculturel qu’à Brann, où il y avait un groupe très scandinave et ancré localement avec un Suédois et quelques Danois. Les gens ici viennent de points de vue légèrement différents, et c'est intéressant pour apprendre à connaître les gens. Vous devez savoir d’où ils viennent et quel est leur parcours afin de les diriger efficacement. Il faut d’abord bien connaître les gens et les comprendre. Vous devez comprendre ce qui les motive, ce qui les retient, comment ils pensent et essayer de trouver comment les diriger de la meilleure façon. Il s’agit de comprendre leur état d’esprit, car il n’est peut-être pas complètement identique au mien."
Cependant, Eirik Horneland ne compte pas tronquer ses principes de jeu à l'ASSE, bien au contraire : "Nous devons nous appuyer sur l’idéologie à laquelle nous croyons, sur le style de jeu auquel nous croyons et sur la manière de diriger les gens. Je pense qu'il est tout à fait possible à amener en France, donc on verra si c'est possible ou si je me trompe complètement. (...) Il faut comprendre la culture et adapter la communication pour faire passer le message. Mais c’est aussi un piège de ne pas être soi-même. Il faut être très fidèle à soi-même."