« Heureux de ses débuts », Olivier Giroud est « très ambitieux » pour le LOSC après Monaco | OneFootball

Une semaine après avoir fait trembler les filets à Brest, Olivier Giroud a remis ça contre l’AS Monaco (1-0), dimanche à l’occasion de la deuxième journée de Ligue 1. Avec à la clé la première victoire de la saison pour le LOSC, qui dispose de nombreux atouts pour faire une belle saison selon son nouveau sauveur. Entretien.

Olivier, vous ne pouviez rêver meilleur scénario pour votre première à domicile avec le LOSC avec le but de la victoire à la clé.

Je retiendrai surtout l’état d’esprit, la résilience de l’équipe qui a cru jusqu’au bout. Le match aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. On a su être patient, résilient, on y a cru jusqu’au bout. Et moi aussi sur cette occasion que j’ai. Il y a un petit bémol sur le penalty. Mais si vous m’aviez dit que j’allais marquer et qu’on gagnait 1-0, j’aurais signé tout de suite aussi.

Olivier, le public scande votre nom après votre but, avant le pénalty, après le pénalty pour vous soutenir. L’opération séduction aura duré moins de deux matchs…

Oui, je pense que l’intégration a été plutôt bonne. J’ai été accueilli par de super mecs, un super staff et des gens au club qui sont passionnés et entiers. Ce sont des valeurs que je partage.Je pense qu’on s’est bien trouvés. Je suis vraiment heureux de mes débuts ici. En tout cas, je suis aussi très satisfait, très ambitieux par rapport au groupe qu’on a. Même si on a perdu beaucoup de joueurs, on s’est renforcé. Il y a aussi de très bons jeunes. Comme on l’a vu, les entrants ont fait la différence. C’est vraiment un groupe qui regarde dans la même direction. Le coach aussi apporte sa petite touche. Je suis très heureux.

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Deux buts en deux matchs. Il y a quelques semaines de cela, auriez-vous cru à cela ?

Si je n’y avais pas cru, je ne serais pas venu. C’était un défi que je pensais pouvoir relever, même si c’est que le début de saison. Il y en a qui commencent à me parler d’un retour en équipe de France. Je commence à la jouer un peu plus cool, un peu plus calme. On a tendance à s’emballer un peu dans les deux sens. C’est perfectible, il y a encore des choses à améliorer. Mais encore une fois, je prends beaucoup de plaisir. Je retrouve une équipe avec qui il y a de beaux motifs de satisfaction. Il y a aussi beaucoup d’espoir quant à l’avenir.

Avec un jeu dynamique, avec beaucoup de jeunes qui ne ménagent pas leurs efforts. Il y a une bonne entente. Tous les voyants sont au vert. Encore une fois, on avait besoin de cette victoire pour lancer pleinement notre saison. Je vais continuer à être là, à avoir ce rôle de grand frère qui me plaît assez bien. Je suis aussi un homme de défis. Je savais qu’en revenant ici, c’était aussi me challenger quelque part. Je savais que j’allais être attendu. C’est que le début, il y aura aussi des moments un peu moins cools. Mais on fera face aussi à ce moment-là.

Les Bleus, c’est un vrai défi pour vous ?

Comme je l’ai dit, ça fait plusieurs fois qu’on m’en parle. Encore une fois, j’ai reçu un superbe hommage en mars de cette année. J’ai été très ému, très touché. Je me suis senti privilégié d’avoir cette soirée pour moi, en famille, avec mes enfants et mon épouse. Pour moi, c’est fini. Maintenant, il ne faut jamais dire jamais. Mais encore une fois, je sais qu’il y a de super talents qui arrivent derrière, des jeunes qui poussent. C’est à eux aussi maintenant d’écrire leur histoire. J’ai fait ma part du boulot maintenant à eux de faire le leur.

Au-delà des buts, vous venez aussi d’enchaîner deux matches complets…

Je me sens bien physiquement. Le match à Brest, le coach m’a demandé comment ça allait. Je lui ai dit que ça allait. Je suis heureux sur le terrain, je prends du plaisir. Même si c’est un peu plus dur de récupérer avec l’âge, je suis prêt à enchaîner. Maintenant, on aura besoin encore une fois de tout le monde. On a des jeunes aussi qui poussent derrière. À un moment donné, ils pourront aussi apporter leur pierre à l’édifice. Tant que je me sens bien et que je pense que je peux apporter à l’équipe, pourquoi pas pousser jusqu’au bout. Parce qu’on sait que pour les attaquants, des fois, les occasions arrivent dans les dernières minutes.

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

350 buts en carrière, c’est un chiffre comme un autre ou ça signifie quelque chose ?

On m’a dit ça. C’est top, c’est cool, c’est un beau chiffre rond. J’espère en marquer d’autres. Je crois que je ne suis pas loin des 900 matchs. C’est un pote qui me l’a dit. Je ne calcule pas forcément les statistiques, mais je suis là pour apporter mon efficacité, mon expérience. C’est à moi de finir le bon boulot des mecs, quand j’ai des bons services, des bons centres. Je suis là pour ça, c’est mon boulot. Ça fait plaisir, ça fait quelques buts.

Est-ce un manque de jus, de lucidité qui explique votre penalty manqué ?

Non, je ne vais pas me trouver d’excuses, mais forcément, la 90+, je force un peu ma frappe. J’avais vu qu’il avait sauvé quelques pénaltys, qu’il allait vite au sol, sur ce qu’on a étudié avec Nico (Nicolas) Dehon (l’entraîneur des gardiens, NDLR), sur la vidéo qu’il m’a envoyée. Je lui montre que je vais tirer là-bas, mais après je ferme mon pied et ça s’est envolé. Je ne suis pas le seul, il y en a d’autres. Il y en a eu avant moi, il y en aura après moi. Encore une fois, en tant qu’attaquant et compétiteur, petit bémol, mais je ne vais pas faire la fine bouche. Je suis encore une fois super content d’avoir marqué ce but.

Propos recueillis par Romain PECHON

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Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport