Bordeaux-Locminé : "Mentalement, on a gagné le match" déclare Jacques Pichard | OneFootball

L'entraineur de la Saint-Colomban Sportive Locminé, Jacques Pichard, réagit sur WebGirondins après la victoire de son équipe au Matmut Atlantique face aux Girondins de Bordeaux (1-2) en match en retard du groupe B de National 2. Il savoure son succès, explique l'attitude de son gardien de but, donne la clé de son succès, et adresse un message aux bordelais. Entretien.

Le podcast de cet entretien est à écouter en bas de page.

"C'est la victoire de toute une ville et d'un club"

WebGirondins : que retenez-vous de cette victoire à Bordeaux ? C'est la première défaite à domicile pour les hommes de Burno Irlès.

Jacques Pichard : tout d'abord, c'est le stade, et l'ambiance mise par les Girondins. Le public est exceptionnel. De rivaliser, et de gagner, c'est encore plus beau, car le public girondin n'a jamais lâché son équipe. Il y a une histoire à Bordeaux. Bravo à nos joueurs, au club, et à la centaine de supporters qui sont venus. C'est la victoire de toute une ville et d'un club, car on est le "petit poucet". On était capable de faire quelque chose.

Comment expliquez-vous cette victoire ?

On a bien étudié Bordeaux à la vidéo. Leur point d'ancrage est Andy Carroll qui passe ensuite par les côtés pour faire des centres et se procurer des concessions. Nous avions fait le choix de ne pas changer notre système et de ne pas trop subir en bloc pas et sur les côtés. On savait comment il jouait. Il faut reconnaitre qu'il y a eu des situations dangereuses pour Bordeaux.

Bordeaux termine la rencontre à 9, est-ce que vous avez senti les Girondins nerveux ?

On a bien démarré notre rencontre, eux ont une maturité avec des joueurs qui ont vécu le haut niveau. Notre devoir était de gérer nos émotions. Au fil des minutes et après avoir mené au score, ils se sont agacés avec une deuxième mi-temps hachée. Ils n'arrivaient pas à faire ce qu'ils avaient prévu. Mentalement, psychologiquement, on a gagné le match même si nous avons subi. On voulait ressortir, car on a vu qu'on pouvait les mettre en danger. Physiquement, c'était compliqué pour nos joueurs, même si nous avions un banc avec des titulaires potentiels. On n'a pas lâché et on y a cru, même dans les arrêts de jeu. Les 8 minutes de temps additionnel étaient légitimes. Cela pouvait tourner d'un côté ou de l’autre. Ensuite, les joueurs de Bordeaux ont perdu pied suite au pénalty.

"Notre gardien avait des crampes"

Qu'avait votre gardien de but, car on l'a souvent vu arrêter le jeu ?

On découvre Ibrahima Sy, car il nous a rejoints seulement il y a quelques semaines. Notre gardien titulaire a pris 9 matchs de suspension face aux Herbiers, donc nous avons décidé de recruter un joueur. On le connaissait de par son parcours (Marseille, Lorient, Vannes). Lui-même ne comprend pas, car il avait des crampes d'estomac à la mi-temps et ensuite aux jambes. Est-ce la pression du match, du stade ? Je pense que ce n'était pas volontaire. Nous n'avions pas de deuxième gardien.

"Les Girondins ne doivent pas lâcher"

Vous êtes 4e au classement aujourd'hui

Notre objectif est toujours le même, prendre des points et se mettre à l'abri pour se maintenir en national 2. Nous ne sommes toujours pas à la fin des matchs allés, la route est longue. Je passe un message aux Girondins : "Il ne faut pas qu'ils lâchent, c'est encore long, il reste 15 ou 16 matchs et le football, cela va très vite". De notre côté, on savoure ce weekend, et ensuite il faudra redescendre sur terre et penser au prochain match.

Nicolas Pietrelli

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Réédition du 06/01/2025