Anderlecht orphelin : une légende s’en va, le vestiaire démuni... | OneFootball

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·19. Mai 2025

Anderlecht orphelin : une légende s’en va, le vestiaire démuni...

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Le dernier match de Jan Vertonghen sous les couleurs d’Anderlecht a cristallisé à la fois l’émotion d’un grand départ et les interrogations sur l’avenir du club. À l’occasion d’une soirée empreinte de solennité, le défenseur belge a tiré sa révérence sous les applaudissements nourris du Lotto Park, tandis que le Club Bruges exploitait les faiblesses défensives bruxelloises pour s’imposer 3-1 et ruiner les minces espoirs européens des Mauves.

Si Vertonghen n’a pas produit la prestation la plus flamboyante de sa carrière, son impact sur le collectif anderlechtois n’a jamais semblé aussi évident qu’au moment de son départ. Très vocal au micro de DAZN dans la foulée de la rencontre, l’ex-Diable Rouge a posé un diagnostic lucide : « Je suis convaincu que le groupe a de la qualité. Ça manque d’intensité. Il ne faut pas être arrogant dans l’effort. On a une équipe composée de joueurs introvertis. Le seul à être un leader, c’est Colin Coosemans. Il ne peut pas crier sur les attaquants depuis sa position. Il faut chercher des leaders prêts à tout donner pour l’équipe », a-t-il déclaré. Ce manque de relais et de caractère a cruellement sauté aux yeux lors de la rencontre, où Anderlecht, pourtant dominateur en possession (52 %) et créatif devant (six tirs cadrés), s’est montré trop perméable défensivement et trop timide dans la gestion émotionnelle du match.


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L’exemple du duel âpre livré par Romeo Vermant, qui a poussé Vertonghen dans ses retranchements et obtenu à la fois un but et un penalty, symbolise ce que la jeunesse mauve doit encore apprendre. Vertonghen n’a pas caché son admiration pour l’état d’esprit du jeune Brugeois, insistant sur le modèle que celui-ci pourrait représenter : « J’aime ce genre de mec qui donne tout pour son équipe sans penser aux réseaux sociaux. Certains ont en tête que s’ils font quelque chose, ils seront insultés par les supporters adverses. Vermant, lui, il s’en fout. »

Sur le terrain, la soirée aura mis à nu la fragilité de la défense et le déficit de meneurs dans le vestiaire, d’autant plus criant avec la sortie de Vertonghen. Ce dernier laisse derrière lui un groupe talentueux mais orphelin d’un véritable patron. Le bilan des play-offs, avec seulement dix points pris sur vingt-quatre, illustre les limites d’un effectif incapable de saisir l’opportunité offerte par la méforme des concurrents directs comme Genk.

L’hommage collectif que lui a réservé Anderlecht, et les scènes émouvantes au moment de son remplacement, laissent un vide que la direction sportive devra impérativement combler cet été. Plus qu’un joueur, c’est une figure d’autorité et un relais sur le terrain qui disparaît, alors que le club cherche à se reconstruire.

Source : DHnet Football, RTBF, Sportseye

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