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·5. März 2025

Affaire Fonseca (OL) : "Les coachs veulent reprendre trop vite", pour Nicolas Puydebois

Artikelbild:Affaire Fonseca (OL) : "Les coachs veulent reprendre trop vite", pour Nicolas Puydebois

Un mois après son limogeage de l’AC Milan dans une période tendue, Paulo Fonseca a rapidement enchaîné avec l'OL. Un choix perdant pour Nicolas Puydebois, en plus du contexte familial.

Depuis trois jours, la cote de Paulo Fonseca a clairement chuté vers le bas. Non pas à cause de ses résultats sportifs qui sont plutôt positifs depuis maintenant un mois. Neuf points pris sur quinze possibles et une formation lyonnaise toujours en lice pour la Ligue des champions, même si le podium reste assez loin. Non, ce qui coûte aujourd’hui potentiellement sa place au Portugais est son coup de sang à l’occasion d’OL - Brest.

Il ne l’explique pas, il s’en excuse depuis trois jours, mais il est presque devenu persona non grata dans le football français. Personnages politiques, dirigeants du foot hexagonal, anciens joueurs, tout le monde y est allé de son commentaire. Paulo Fonseca a beau passer devant la commission de discipline ce mercredi soir, la messe semble déjà dite depuis quelques heures. Une longue suspension l’attend, mais qu’en sera-t-il de son avenir entre Rhône et Saône s’il vient à être interdit de vestiaires en plus de banc ?


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"Le contrat plutôt que l'esprit libéré"

Après seulement cinq matchs dirigés, cela pourrait être vu comme un véritable échec de la part de John Textor. Le propriétaire américain est d’ailleurs silencieux depuis la frasque de son entraîneur dimanche. Il attend logiquement la sanction à l’encontre de Paulo Fonseca avant de vraiment intervenir. Seulement, il espère avant tout que son envie de miser sur le Portugais ne tournera pas au fiasco, même si depuis trois jours, c’est déjà un peu le cas. En janvier dernier, l’envie et la possibilité de signer Fonseca était tellement grande que Textor n’a pas résisté. Les résultats de Pierre Sage lui ont donné une raison supplémentaire, mais était-ce le bon choix ?

Non pas pour l’Américain, mais pour le technicien portugais qui venait d’être écarté de l’AC Milan après six mois qui ont donné l’impression d’être bien plus dans un contexte lombard tendu. Pour notre consultant Nicolas Puydebois, la réaction disproportionnée du coach dimanche montre que oui. "Qu’ils prennent un mois ou deux de repos, ils n’ont pas le temps d’évacuer qu’ils reprennent déjà. Ils sont tout le temps sous tension. Ils veulent enchaîner à tout prix, ils cherchent le cachet, le contrat plutôt que de se reposer, d’arriver dans un bon projet, de structurer les choses et surtout d’arriver l’esprit léger. Psychologiquement, il n’était peut-être pas prêt à enchaîner direct après l’AC Milan."

Dans une chambre d'hôtel depuis un mois

En Lombardie, Paulo Fonseca avait déjà quitté le club sur un coup de sang envers un arbitre à la mi-temps. Au caractère volcanique du Portugais s’était ajoutée la pression d’un club du standing de l’AC Milan avec des égos à gérer, mais aussi la présence un peu trop importante de Zlatan Ibrahimovic, conseiller du président et qui a un avis sur tout. À la différence de Pierre Sage qui a clairement annoncé son intention de couper pour se remettre de ses 18 mois à la tête de l’OL, mais aussi du choc de son licenciement, Paulo Fonseca a fait le choix de rapidement se remettre dans le travail. Quitte à ne pas créer un environnement propice.

Vivant seul depuis plus d’un mois à l’hôtel, le Portugais vit foot, mange foot et dort foot. Une façon peut-être d’oublier un peu l’éloignement familial, ses enfants et sa femme étant restés en Lombardie. Comme l’a dit Enzo Reale sur le plateau de "Tant qu’il y aura des Gones", les entraîneurs "restent des humains avec des émotions". Peut-être que cette frustration familiale conjuguée à la situation en Ukraine où vit encore la belle-famille a joué sur ce coup de sang, qui reste inexcusable malgré tout.

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