13 mai 2012 : quand Montpellier a fait basculer l’histoire | OneFootball

Le 13 mai 2012, dans un Stade de la Mosson incandescent, le Montpellier Hérault SC a signé l’un des plus grands exploits de son histoire en s’imposant dans les dernières secondes face au LOSC (1-0). Un but salvateur de Karim Aït-Fana, au bout du temps additionnel, permettait au club de René Girard de conserver son destin en main dans la course au titre. Treize ans plus tard, retour sur cette soirée fondatrice.

Crédits Iconsport

Une tension maximale, un enjeu colossal :

Dans une ambiance exceptionnelle portée par 27 649 spectateurs, Montpellier accueille Lille pour le compte de la 37e journée de Ligue 1. Les Héraultais, leaders au coup d’envoi, doivent l’emporter pour rester maîtres de leur avenir, alors que le Paris SG, lancé dans une remontée, ne lâche rien.

René Girard opte pour une formation en 5-2-3 pour densifier son axe et contenir les assauts lillois. En face, Rudi Garcia déploie un 4-4-2 classique, avec Eden Hazard en électron libre aux côtés de Túlio de Melo.

Compositions :

Montpellier HSC (5-2-3) : Jourdren – Stambouli, Bocaly, Hilton, Yanga-Mbiwa (cap.), Bedimo – Saihi, Cabella – Camara (Aït-Fana, 76’), Giroud, Utaka.

LOSC Lille (4-4-2) : Landreau – Debuchy, Chedjou, Baša, Digne – Balmont, Mavuba (cap.), Pedretti, Payet – Hazard, Túlio de Melo.

Crédits Iconsport

Un match tendu, dominé par les gardiens :

Dès les premiers instants, la nervosité dicte le tempo. Les deux formations se neutralisent dans l’entrejeu, multipliant les duels et les approximations. Les Pailladins se montrent pourtant les plus incisifs : Cabella est contré in extremis par Debuchy (16e), tandis que Saihi manque le cadre sur un excellent service de Giroud (22e). Le LOSC, bien en place, s’appuie sur un Pedretti inspiré et un Eden Hazard très actif, sans toutefois réussir à inquiéter sérieusement Jourdren en première période.

La Mosson plongée dans le noir… puis dans la lumière :

Alors que le PSG s’envole dans le même temps face à Rennes (victoire 3-0), un incident électrique retarde la reprise de la seconde période à La Mosson. Le stade est plongé dans l’obscurité, comme si le suspense refusait d’être tranché. À la reprise, la tension grimpe encore d’un cran.

Montpellier pousse, mais Landreau, impérial, repousse successivement une tête de Giroud (53e) et une frappe de Cabella (61e). De son côté, Jourdren répond présent sur un coup franc de Hazard (67e). Le chronomètre tourne, et le nul, frustrant, semble inéluctable.

Crédits Iconsport

94e minute : l’instant bascule :

Tout bascule dans le temps additionnel. Sur un dernier effort, Olivier Giroud déborde côté gauche, fixe Chedjou et centre au cordeau. À l’entrée des six mètres, Karim Aït-Fana devance Basa et ajuste Landreau du droit.

La Mosson explose dans un cri collectif de joie, de soulagement, de fierté. On venait de marquer l’histoire. On venait de réaliser un rêve.

Ce soir-là, Montpellier bat Lille, mais surtout, Montpellier s’affirme. Un point à Auxerre suffira. Et le rêve se concrétisera.

Crédits Iconsport

Treize ans plus tard, ce match reste dans nos têtes et dans nos cœurs. Parce que ce but de Karim, c’était le nôtre. Parce que cette équipe-là, c’était la nôtre. Et parce que ce soir-là, on a tous compris que Montpellier était prêt à écrire l’histoire.

Et toi, t’étais où quand Aït-Fana a marqué ?